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Réponses à des questions 7.1–16.24

Sur le mariage et le célibat

Au sujet de ce que vous m'avez écrit, il est bon pour l'homme de ne pas prendre de femme. Toutefois, pour éviter toute immoralité sexuelle, que chaque homme ait sa femme et que chaque femme ait son mari. Que le mari rende à sa femme l’affection qu'il lui doit et que la femme agisse de même envers son mari. Ce n’est pas la femme qui est maîtresse de son corps, mais son mari. De même, ce n’est pas le mari qui est maître de son corps, mais sa femme. Ne vous privez pas l'un de l'autre, si ce n'est d'un commun accord pour un temps, afin de vous consacrer [au jeûne et] à la prière; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente à cause de votre manque de maîtrise. Je dis cela comme une concession, et non comme un ordre. Je voudrais que tous soient comme moi; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l'un d'une manière, l'autre d'une autre.

A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu'il est bien pour eux de rester comme moi. Mais s'ils ne peuvent pas se maîtriser, qu'ils se marient, car il vaut mieux se marier que de brûler de désir.

10 A ceux qui sont mariés j’adresse, non pas moi, mais le Seigneur, cette instruction: que la femme ne se sépare pas de son mari 11 – si elle est séparée de lui, qu'elle reste sans se remarier ou qu'elle se réconcilie avec son mari – et que le mari ne divorce pas de sa femme.

12 Aux autres, ce n'est pas le Seigneur[a], c'est moi qui dis: si un frère a une femme non croyante et qu'elle soit d'accord d'habiter avec lui, qu'il ne divorce pas d’elle; 13 et si une femme a un mari non croyant et qu'il soit d'accord d'habiter avec elle, qu'elle ne divorce pas de son mari. 14 En effet, le mari non croyant bénéficie de la sainteté de sa femme, et la femme non croyante bénéficie de la sainteté de son mari; autrement, vos enfants ne seraient pas purs, alors qu'en réalité ils sont saints. 15 Si le non-croyant veut se séparer, qu'il le fasse; le frère ou la sœur n’est pas lié dans un tel cas. Dieu nous a appelés à vivre en paix. 16 En effet, comment peux-tu savoir, femme, si tu sauveras ton mari? Ou comment peux-tu savoir, mari, si tu sauveras ta femme?

17 Par ailleurs, que chacun vive selon la part que le Seigneur lui a attribuée, selon l'appel qu'il a reçu de Dieu. C'est ce que je prescris dans toutes les Eglises. 18 Quelqu'un était-il circoncis quand il a été appelé? Qu'il ne cherche pas à le cacher. Quelqu'un était-il incirconcis quand il a été appelé? Qu'il ne se fasse pas circoncire. 19 La circoncision n'est rien et l'incirconcision n'est rien non plus, mais ce qui compte, c'est le respect des commandements de Dieu. 20 Que chacun reste dans la condition qui était la sienne lorsqu'il a été appelé. 21 Etais-tu esclave quand tu as été appelé? Ne t'en inquiète pas mais, si tu peux devenir libre, profites-en plutôt. 22 En effet, l'esclave qui a été appelé par le Seigneur est un affranchi du Seigneur; de même, l'homme libre qui a été appelé est un esclave de Christ. 23 Vous avez été rachetés à un grand prix: ne devenez pas esclaves des hommes. 24 Frères et sœurs, que chacun reste devant Dieu dans la condition qui était la sienne lorsqu'il a été appelé.

25 Au sujet des personnes non mariées, je n'ai pas d'ordre du Seigneur, mais je donne un avis, en homme qui a reçu du Seigneur la grâce d'être digne de confiance. 26 Voici donc ce que j'estime bon, à cause des temps actuels de détresse: il est bon pour chacun de rester comme il est. 27 Es-tu lié à une femme? Ne cherche pas à rompre ce lien. N'es-tu pas lié à une femme? Ne cherche pas de femme. 28 Si toutefois tu te maries, tu ne pèches pas, et si la jeune fille se marie, elle ne pèche pas. Cependant, les personnes mariées connaîtront des souffrances dans leur vie, et je voudrais vous les épargner.

29 Ce que je veux dire, frères et sœurs, c’est que le temps est court. Désormais, que ceux qui ont une femme soient comme s'ils n'en avaient pas, 30 ceux qui pleurent comme s'ils ne pleuraient pas, ceux qui se réjouissent comme s'ils ne se réjouissaient pas, ceux qui achètent comme s'ils ne possédaient pas, 31 et ceux qui jouissent de ce monde comme s'ils n'en jouissaient pas, car le monde dans sa forme actuelle passe. 32 Or, je voudrais que vous soyez sans inquiétude. Celui qui n'est pas marié se préoccupe des affaires du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur, 33 alors que celui qui est marié se préoccupe des affaires de ce monde, des moyens de plaire à sa femme. 34 Il y a aussi une différence entre la femme non mariée et la jeune fille: celle qui n’est pas mariée se préoccupe des affaires du Seigneur, afin d'être sainte de corps et d'esprit, alors que celle qui est mariée se préoccupe des affaires de ce monde, des moyens de plaire à son mari.

35 Je dis cela dans votre intérêt; ce n'est pas pour vous imposer des contraintes, mais pour vous montrer ce qui est convenable et à même de vous attacher au Seigneur sans tiraillements.

36 Si quelqu'un estime agir de façon inconvenante envers sa fiancée en la laissant dépasser la fleur de l’âge et si tel doit être le cas, qu'il fasse comme il le veut. Il ne pèche pas, qu'ils se marient. 37 Quant à celui qui tient ferme dans son cœur, sans contrainte et avec l’exercice de sa propre volonté, et qui a décidé en lui-même de garder le célibat, il fait bien. 38 Ainsi, celui qui se marie [avec sa fiancée] fait bien, et celui qui ne se marie pas fait mieux.

39 Une femme est liée (par la loi( à son mari aussi longtemps qu'il est vivant; mais si le mari meurt, elle est libre de se remarier avec qui elle veut, à condition que ce soit dans le Seigneur. 40 Cependant, à mon avis, elle est plus heureuse si elle reste comme elle est. Et moi aussi, je crois avoir l'Esprit de Dieu.

Sur les viandes sacrifiées aux idoles

En ce qui concerne les viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous la connaissance. – La connaissance rend orgueilleux, mais l'amour édifie. Si quelqu'un croit savoir quelque chose, il ne connaît encore rien comme il faudrait connaître. Mais si quelqu'un aime Dieu, il est connu de lui. – Donc, pour ce qui est de manger des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons qu’une idole n’est rien dans le monde et qu'il n'y a qu’un seul Dieu. En effet, il est vrai qu’il y a des êtres appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, et de fait il y a beaucoup de dieux et de seigneurs. Néanmoins, pour nous il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous vivons, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui tout existe et par qui nous vivons.

Mais tous n'ont pas cette connaissance. Quelques-uns, marqués par la manière dont ils perçoivent encore les idoles, mangent de ces viandes comme leur étant sacrifiées, et leur conscience, qui est faible, en est souillée. Or ce n'est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu: si nous en mangeons, nous n'avons rien de plus; si nous n'en mangeons pas, nous n'avons rien de moins. Veillez, toutefois, à ce que votre liberté ne devienne pas un obstacle pour les faibles. 10 En effet, si quelqu'un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d'idoles, lui qui est faible, ne sera-t-il pas encouragé dans sa conscience à manger des viandes sacrifiées aux idoles? 11 Ainsi, à cause de ta connaissance le faible ira à sa perte, ce frère pour lequel Christ est mort! 12 En péchant ainsi contre les frères et sœurs et en blessant leur conscience, qui est faible, c’est contre Christ que vous péchez. 13 C'est pourquoi, si un aliment représente un piège pour mon frère, je ne mangerai jamais de viande afin de ne pas faire trébucher mon frère.

Exemple de Paul

Ne suis-je pas libre? Ne suis-je pas apôtre? N'ai-je pas vu Jésus[-Christ] notre Seigneur? N'êtes-vous pas mon œuvre dans le Seigneur? Si pour d'autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous, car vous êtes l’empreinte[b] qui authentifie mon service en tant qu’apôtre dans le Seigneur. C'est là ma défense contre ceux qui m'accusent.

N'avons-nous pas le droit de manger et de boire? N'avons-nous pas le droit d'emmener avec nous une sœur qui soit notre femme, comme le font les autres apôtres, les frères du Seigneur et Céphas[c]? Ou bien sommes-nous les seuls, Barnabas et moi, à ne pas avoir le droit de ne pas travailler? Qui donc sert dans une armée à ses propres frais? Qui plante une vigne et n'en mange pas le fruit? Qui prend soin d’un troupeau et ne se nourrit pas du lait du troupeau?

Est-ce purement d'un point de vue humain que je dis cela? La loi ne le dit-elle pas aussi? En effet, il est écrit dans la loi de Moïse: Tu ne mettras pas de muselière au bœuf quand il foule le grain.[d] Dieu s'inquiète-t-il des bœufs 10 ou bien est-ce principalement à cause de nous qu’il parle? Oui, c'est à cause de nous que cela a été écrit, car celui qui laboure doit labourer avec espérance, et celui qui bat le blé doit le faire avec l'espoir de recevoir sa part. 11 Si nous avons semé pour vous les biens spirituels, est-ce trop si nous récoltons une part de vos biens matériels? 12 Si d'autres exercent ce droit sur vous, n'est-ce pas plutôt à nous d'en jouir? Mais nous n'avons pas recouru à ce droit; au contraire, nous supportons tout afin de ne pas créer d'obstacle à l'Evangile de Christ.

13 Ne savez-vous pas que ceux qui assurent le service du culte sont nourris par le temple, que ceux qui servent à l'autel reçoivent une part de ce qui est offert sur l'autel? 14 De même aussi, le Seigneur a prescrit à ceux qui annoncent l'Evangile de vivre de l'Evangile.

15 Quant à moi, je n'ai eu recours à aucun de ces droits, et je n'écris pas cela pour qu'ils me soient accordés, car j'aimerais mieux mourir plutôt que de me laisser enlever ce sujet de fierté. 16 Si j'annonce l'Evangile, il n’y a pour moi aucun sujet de fierté, car c’est une nécessité qui m'est imposée, et malheur à moi si je n'annonce pas l'Evangile! 17 Si je le fais de bon cœur, j’en ai la récompense; mais si je le fais malgré moi, c'est une charge qui m'est confiée. 18 Quelle est donc ma récompense? C'est d'offrir gratuitement l'Evangile [de Christ] que j'annonce, sans faire usage de mon droit de prédicateur de l'Evangile.

19 En effet, bien que libre vis-à-vis de tous, je me suis fait l’esclave de tous afin de gagner le plus grand nombre. 20 Avec les Juifs, j'ai été comme un Juif afin de gagner les Juifs; avec ceux qui sont sous la loi de Moïse, comme si j'étais sous la loi [– bien que n’étant pas moi-même sous la loi –] afin de gagner ceux qui sont sous la loi; 21 avec ceux qui sont sans la loi, comme si j'étais sans la loi – bien que je ne sois pas sans la loi de Dieu, puisque je me conforme à la loi de Christ – afin de gagner ceux qui sont sans la loi. 22 J'ai été [comme] faible avec les faibles afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous afin d'en sauver de toute manière quelques-uns, 23 et je fais cela à cause de l'Evangile afin d'avoir part à ses bénédictions.

24 Ne savez-vous pas que les concurrents dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter. 25 Tous les athlètes s'imposent toutes sortes de privations, et ils le font pour obtenir une couronne qui va se détruire; mais nous, c’est pour une couronne indestructible. 26 Moi donc, je cours, mais pas comme à l’aventure; je boxe, mais non pour battre l'air. 27 Au contraire, je traite durement mon corps et je le discipline, de peur d'être moi-même disqualifié après avoir prêché aux autres.

Exemple d'Israël dans le désert

10 Frères et sœurs, je ne veux pas vous laisser ignorer que nos ancêtres ont tous été sous la nuée et qu’ils ont tous passé à travers la mer; ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, ils ont tous mangé la même nourriture spirituelle et ils ont tous bu la même boisson spirituelle. En effet, ils buvaient à un rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher était Christ. Mais la plupart d'entre eux n’ont pas été approuvés par Dieu, puisqu'ils sont morts dans le désert.

Or ces faits sont arrivés pour nous servir d'exemples, afin que nous n'ayons pas de mauvais désirs comme eux en ont eu. Ne devenez pas idolâtres comme certains d'entre eux. En effet, il est écrit: Le peuple s'assit pour manger et pour boire; puis ils se levèrent pour s’amuser.[e] Ne nous livrons pas non plus à l’immoralité sexuelle comme certains d'entre eux l'ont fait, de sorte que 23'000 sont tombés en un seul jour. Ne provoquons pas Christ comme certains d'entre eux l'ont fait, si bien qu’ils sont morts, victimes des serpents. 10 Ne murmurez pas comme certains d'entre eux l’ont fait, de sorte qu’ils sont morts sous les coups du destructeur. 11 Tous ces faits leur sont arrivés pour servir d'exemples, et ils ont été écrits pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des temps. 12 Ainsi donc, que celui qui croit être debout fasse attention à ne pas tomber!

Conclusion: agir pour la gloire de Dieu

13 Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine. Dieu est fidèle, et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter.

14 C'est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie. 15 Je vous parle comme à des personnes intelligentes; jugez vous-mêmes de ce que je dis. 16 La coupe de bénédiction que nous bénissons n'est-elle pas la communion au sang de Christ? Le pain que nous rompons n'est-il pas la communion au corps de Christ? 17 Puisqu'il y a un seul pain, nous qui sommes nombreux, nous formons un seul corps, car nous participons tous à un même pain. 18 Voyez les Israélites: ceux qui mangent les animaux offerts en sacrifice ne sont-ils pas en communion avec l'autel? 19 Que veux-je donc dire? Que la viande sacrifiée aux idoles aurait de l’importance, ou qu'une idole serait quelque chose? Pas du tout. 20 Mais ce que les non-Juifs sacrifient, ils le sacrifient à des démons, et non à Dieu; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. 21 Vous ne pouvez pas boire à la coupe du Seigneur et à la coupe des démons; vous ne pouvez pas participer à la table du Seigneur et à la table des démons. 22 Ou bien voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur? Sommes-nous plus forts que lui?

23 Tout [m’]est permis, mais tout n'est pas utile; tout [m’]est permis, mais tout n'édifie pas. 24 Que personne ne cherche son propre intérêt, mais plutôt celui de l’autre. 25 Mangez de tout ce qui se vend au marché sans vous poser de question par motif de conscience, 26 car la terre avec tout ce qu'elle contient appartient au Seigneur[f]. 27 Si un non-croyant vous invite et que vous acceptiez d’y aller, mangez de tout ce qu'on vous présentera sans vous poser de question par motif de conscience. 28 Mais si quelqu'un vous dit: «C’est de la viande offerte aux idoles», n'en mangez pas à cause de celui qui vous a informés et par motif de conscience. 29 Je parle ici non de votre conscience, mais de celle de l'autre personne. Pourquoi, en effet, ma liberté serait-elle jugée par une conscience étrangère? 30 Si moi, je mange avec reconnaissance, pourquoi devrais-je être blâmé à propos d’un aliment pour lequel je remercie Dieu?

31 Ainsi donc, que vous mangiez, que vous buviez ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. 32 Ne soyez une cause de faux pas ni pour les non-Juifs, ni pour les Juifs, ni pour l'Eglise de Dieu. 33 Faites comme moi: je m'efforce en tout de plaire à tous, recherchant non mon avantage mais celui du plus grand nombre afin qu'ils soient sauvés.

11 Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ.

Attitudes dans l’Eglise

Je vous félicite de ce que vous vous souvenez de moi à tout point de vue et de ce que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai transmises. Je veux cependant que vous sachiez ceci: Christ est le chef de tout homme, l'homme est le chef de la femme, et Dieu est le chef de Christ. Tout homme qui prie ou qui prophétise la tête couverte déshonore son chef. Toute femme, en revanche, qui prie ou qui prophétise la tête non couverte déshonore son chef à elle. En effet, c'est exactement comme si elle était rasée. Si une femme n'a pas la tête couverte, qu'elle se tonde aussi les cheveux. Et s'il est honteux pour une femme d'avoir les cheveux tondus ou d'être rasée, qu'elle se couvre donc la tête. L'homme n’est pas tenu de se couvrir la tête, puisqu'il est l'image et la gloire de Dieu; la femme, elle, est la gloire de l'homme. En effet, ce n’est pas l'homme qui a été tiré de la femme, mais la femme de l'homme; et ce n’est pas l'homme qui a été créé à cause de la femme, mais la femme à cause de l'homme. 10 Voilà pourquoi, à cause des anges, la femme doit porter sur la tête une marque d'autorité. 11 Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'existe pas sans l'homme, ni l'homme sans la femme, 12 car, de même que la femme a été tirée de l'homme, de même l'homme naît de la femme, et tout vient de Dieu.

13 Jugez-en vous-mêmes: est-il convenable pour une femme de prier Dieu sans avoir la tête couverte? 14 La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c'est une honte pour l'homme de porter des cheveux longs, 15 alors que c'est une gloire pour la femme d'en porter parce que la chevelure lui a été donnée pour servir de voile? 16 Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas une telle habitude, et les Eglises de Dieu non plus.

17 En faisant la remarque suivante, je ne peux pas vous féliciter, car vous vous rassemblez non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires. 18 Tout d'abord, j'apprends que, lorsque vous vous réunissez en assemblée, il y a parmi vous des divisions – et je le crois en partie. 19 Il faut bien en effet qu'il y ait aussi des divisions parmi vous, afin que l'on puisse reconnaître ceux qui sont approuvés de Dieu au milieu de vous. – 20 Ainsi donc, lorsque vous vous réunissez, ce n'est pas pour prendre part au repas du Seigneur, 21 car, dès que vous vous mettez à table, chacun s'empresse de prendre son propre repas, de sorte que l'un a faim, tandis que l'autre est ivre. 22 N'avez-vous pas des maisons pour manger et boire? Ou bien méprisez-vous l'Eglise de Dieu et voulez-vous faire honte à ceux qui n'ont rien? Que vous dire? Faut-il vous féliciter? Sur ce point, je ne vous félicite pas.

23 En effet, j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai transmis. Le Seigneur Jésus, la nuit où il a été arrêté, a pris du pain. 24 Après avoir remercié Dieu, il l’a rompu et a dit: [«Prenez, mangez.] Ceci est mon corps qui est [rompu] pour vous. Faites ceci en souvenir de moi.» 25 De même, après le repas, il a pris la coupe et a dit: «Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang. Faites ceci en souvenir de moi toutes les fois que vous en boirez.» 26 En effet, toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne.

27 C'est pourquoi, celui qui mange ce pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. 28 Que chacun donc s'examine lui-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe, 29 car celui qui mange et boit [indignement], sans discerner le corps [du Seigneur], mange et boit un jugement contre lui-même.

30 C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et que plusieurs sont morts. 31 Si nous nous examinions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. 32 Mais quand nous sommes jugés, c’est le Seigneur qui nous corrige afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. 33 Ainsi, mes frères et sœurs, lorsque vous vous réunissez pour le repas, attendez-vous les uns les autres. 34 Si quelqu'un a faim, qu'il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour attirer un jugement sur vous.

Quant aux autres questions, je les réglerai quand je viendrai chez vous.

Les dons spirituels et leur diversité

12 En ce qui concerne les réalités spirituelles, je ne veux pas, frères et sœurs, que vous soyez dans l'ignorance. Vous savez comment, lorsque vous étiez étrangers au peuple de Dieu, vous vous laissiez irrésistiblement entraîner vers les idoles muettes. C'est pourquoi je vous le déclare, personne, s'il parle par l'Esprit de Dieu, ne dit: «Jésus est maudit!» Et personne ne peut dire: «Jésus est le Seigneur!» si ce n'est par le Saint-Esprit.

Il y a diversité de dons, mais le même Esprit; diversité de services, mais le même Seigneur; diversité d'actes, mais le même Dieu qui accomplit tout en tous.

Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour le bien de tous. En effet, à l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse; à un autre une parole de connaissance, selon le même Esprit; à un autre la foi, par le même Esprit; à un autre des dons de guérisons, par le même Esprit; 10 à un autre la possibilité de faire des miracles; à un autre la prophétie; à un autre le discernement des esprits; à un autre diverses langues; à un autre l'interprétation des langues. 11 Mais toutes ces choses, c’est un seul et même Esprit qui les accomplit, en les distribuant à chacun en particulier comme il le veut.

12 Le corps forme un tout mais a pourtant plusieurs organes, et tous les organes du corps, malgré leur grand nombre, ne forment qu'un seul corps. Il en va de même pour Christ. 13 En effet, que nous soyons juifs ou grecs, esclaves ou libres, nous avons tous été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul corps et nous avons tous bu à un seul Esprit.

14 Ainsi, le corps n'est pas formé d'un seul organe, mais de plusieurs. 15 Si le pied disait: «Puisque je ne suis pas une main, je n’appartiens pas au corps», ne ferait-il pas partie du corps pour autant? 16 Et si l'oreille disait: «Puisque je ne suis pas un œil, je n’appartiens pas au corps», ne ferait-elle pas partie du corps pour autant? 17 Si tout le corps était un œil, où serait l'ouïe? S'il était tout entier l'ouïe, où serait l'odorat? 18 En fait, Dieu a placé chacun des organes dans le corps comme il l’a voulu. 19 S'ils étaient tous un seul organe, où serait le corps? 20 Il y a donc plusieurs organes, mais un seul corps. 21 L'œil ne peut pas dire à la main: «Je n'ai pas besoin de toi», ni la tête dire aux pieds: «Je n'ai pas besoin de vous.» 22 Bien plus, les parties du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires, 23 et celles que nous estimons être les moins honorables du corps, nous les entourons d'un plus grand honneur. Ainsi nos organes les moins décents sont traités avec plus d'égards, 24 tandis que ceux qui sont décents n'en ont pas besoin. Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d'honneur à ce qui en manquait, 25 afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps mais que tous les membres prennent également soin les uns des autres. 26 Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui.

27 Vous êtes le corps de Christ et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. 28 Dieu a établi dans l'Eglise premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des enseignants, ensuite viennent les miracles, puis les dons de guérisons, les aptitudes à secourir, à diriger, à parler diverses langues. 29 Tous sont-ils apôtres? Tous sont-ils prophètes? Tous sont-ils enseignants? Tous font-ils des miracles? 30 Tous ont-ils des dons de guérisons? Tous parlent-ils en langues? Tous interprètent-ils?

31 Aspirez aux dons les meilleurs. Je vais encore vous montrer la voie par excellence.

Les dons spirituels et l’amour

13 Si je parle les langues des hommes, et même celles des anges, mais que je n'ai pas l'amour, je suis un cuivre qui résonne ou une cymbale qui retentit. Si j'ai le don de prophétie, la compréhension de tous les mystères et toute la connaissance, si j'ai même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, mais que je n'ai pas l'amour, je ne suis rien. Et si je distribue tous mes biens aux pauvres, si même je livre mon corps aux flammes, mais que je n'ai pas l'amour, cela ne me sert à rien.

L'amour est patient, il est plein de bonté; l'amour n'est pas envieux; l'amour ne se vante pas, il ne s'enfle pas d'orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s'irrite pas, il ne soupçonne pas le mal, il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il se réjouit de la vérité; il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout.

L'amour ne meurt jamais. Les prophéties disparaîtront, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. En effet, nous connaissons partiellement et nous prophétisons partiellement, 10 mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. 11 Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu un homme, j'ai mis fin à ce qui était de l'enfant. 12 Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, de manière peu claire, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais partiellement, mais alors je connaîtrai complètement, tout comme j'ai été connu.

13 Maintenant donc ces trois choses restent: la foi, l'espérance, l'amour; mais la plus grande des trois, c'est l'amour.

Objectif et exercice des dons

14 Recherchez l'amour. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à la prophétie.

En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c'est en esprit qu'il dit des paroles mystérieuses. Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les encourage, les réconforte. Celui qui parle en langue s'édifie lui-même, alors que celui qui prophétise édifie l'Eglise.

Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus important que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n'interprète pour que l'Eglise reçoive une édification. Et maintenant, frères et sœurs, en quoi vous serais-je utile si je venais chez vous en parlant en langues au lieu de vous apporter une parole de révélation, de connaissance, de prophétie ou d'enseignement?

Si les objets inanimés qui rendent un son, comme une flûte ou une harpe, ne rendent pas des sons distincts, comment reconnaîtra-t-on la mélodie jouée sur eux? Et si la trompette rend un son confus, qui se préparera au combat? Il en va de même pour vous: si votre langue ne donne pas une parole intelligible, comment saura-t-on ce que vous dites? En effet, vous parlerez en l'air.

10 Si nombreuses que puissent être les diverses langues dans le monde, aucune [d’entre elles] n'est dépourvue de signification. 11 Si donc je ne connais pas le sens d’une langue, je serai un étranger pour celui qui parle, et celui qui parle sera un étranger pour moi. 12 Vous de même, puisque vous aspirez aux dons spirituels, cherchez à posséder avec abondance ceux qui édifient l'Eglise!

13 C'est pourquoi, que celui qui parle en langue prie afin de pouvoir interpréter. 14 En effet, si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence est stérile. 15 Que faire donc? Je prierai avec mon esprit, mais je prierai aussi avec mon intelligence; je chanterai avec mon esprit, mais je chanterai aussi avec mon intelligence. 16 En effet, si tu prononces une bénédiction avec ton esprit seulement, comment celui qui fait partie des simples auditeurs pourra-t-il répondre «Amen!» à ta prière de reconnaissance, puisqu'il ne sait pas ce que tu dis? 17 Certes, tu prononces une belle prière de reconnaissance, mais l'autre n'est pas édifié. 18 Je remercie [mon] Dieu de ce que je parle en langues plus que vous tous. 19 Mais, dans l'Eglise, j’aime mieux dire 5 paroles avec mon intelligence afin d'instruire aussi les autres, plutôt que 10'000 paroles en langue.

20 Frères et sœurs, ne raisonnez pas comme des enfants. Au contraire, pour le mal, soyez des bébés, mais par rapport au raisonnement, soyez des adultes. 21 Il est écrit dans la loi: C'est par des hommes d'une autre langue et par des lèvres étrangères que je parlerai à ce peuple, et même ainsi, ils ne m'écouteront pas[g], dit le Seigneur.

22 Par conséquent, les langues sont un signe non pour les croyants, mais pour les non-croyants; la prophétie, quant à elle, est un signe non pour les non-croyants, mais pour les croyants. 23 Si donc, alors que l'Eglise entière est rassemblée, tous parlent en langues et qu’il entre de simples auditeurs ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous? 24 En revanche, si tous prophétisent et qu’un non-croyant ou un simple auditeur entre, il est convaincu de péché par tous, il est jugé par tous; 25 [ainsi] les secrets de son cœur sont dévoilés, et il tombera alors le visage contre terre pour adorer Dieu en déclarant que Dieu est réellement au milieu de vous[h].

26 Que faire donc, frères et sœurs? Lorsque vous vous réunissez, chacun [de vous] peut apporter un cantique, un enseignement, une révélation, une langue ou une interprétation. Que tout se fasse pour l'édification. 27 Y en a-t-il qui parlent en langue, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu'un interprète. 28 S'il n'y a pas d'interprète, qu'on se taise dans l'Eglise et qu'on parle à soi-même et à Dieu. 29 Quant aux prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres évaluent leur message. 30 Et si un autre membre de l’assistance a une révélation, que le premier se taise. 31 En effet, vous pouvez tous prophétiser l'un après l'autre, afin que tous soient instruits et que tous soient encouragés.

32 L’esprit des prophètes est soumis aux prophètes, 33 car Dieu n'est pas un Dieu de désordre, mais de paix. Comme dans toutes les Eglises des saints, 34 que vos femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d'y parler, mais elles doivent se soumettre, comme le dit aussi la loi. 35 Si elles veulent s'instruire sur quelque chose, qu'elles interrogent leur mari à la maison, car il est inconvenant pour une femme de parler dans l'Eglise. 36 Serait-ce de chez vous que la parole de Dieu est sortie? Ou est-ce à vous seuls qu'elle est parvenue?

37 Si quelqu'un croit être prophète ou dirigé par l’Esprit, qu'il reconnaisse dans ce que je vous écris un commandement du Seigneur. 38 Et si quelqu'un l'ignore, qu'il l'ignore!

39 Ainsi donc, frères et sœurs, aspirez au don de prophétie et n'empêchez pas de parler en langues, 40 mais que tout se fasse convenablement et avec ordre.

Rappel de l’Evangile: la résurrection

15 Je vous rappelle, frères et sœurs, l'Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu et dans lequel vous tenez ferme. C’est aussi par lui que vous êtes sauvés si vous le retenez dans les termes où je vous l'ai annoncé; autrement, votre foi aurait été inutile.

Je vous ai transmis avant tout le message que j'avais moi aussi reçu: Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Ecritures; il a été enseveli et il est ressuscité le troisième jour, conformément aux Ecritures. Ensuite il est apparu à Céphas, puis aux douze. Après cela, il est apparu à plus de 500 frères et sœurs à la fois, dont la plupart sont encore vivants et dont quelques-uns sont morts. Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. Après eux tous, il m'est apparu à moi aussi, comme à un enfant né hors terme. En effet, je suis le plus petit des apôtres et je ne mérite même pas d'être appelé apôtre, parce que j'ai persécuté l'Eglise de Dieu. 10 Mais par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n'a pas été sans résultat. Au contraire, j'ai travaillé plus qu'eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu [qui est] avec moi. 11 Ainsi donc, que ce soit moi ou que ce soient eux, voilà le message que nous prêchons, et voilà aussi ce que vous avez cru.

12 Or, si l'on prêche que Christ est ressuscité, comment quelques-uns parmi vous peuvent-ils dire qu'il n'y a pas de résurrection des morts? 13 S'il n'y a pas de résurrection des morts, Christ non plus n'est pas ressuscité. 14 Et si Christ n'est pas ressuscité, alors notre prédication est vide, et votre foi aussi. 15 Il se trouve même que nous sommes de faux témoins vis-à-vis de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu'il a ressuscité Christ. Or il ne l'a pas fait si les morts ne ressuscitent pas. 16 En effet, si les morts ne ressuscitent pas, Christ non plus n'est pas ressuscité. 17 Or, si Christ n'est pas ressuscité, votre foi est inutile, vous êtes encore dans vos péchés, 18 et par conséquent ceux qui sont morts en Christ sont aussi perdus. 19 Si c'est pour cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes.

Footnotes

  1. 1 Corinthiens 7:12 Ce n’est pas le Seigneur: contrairement au verset 10, Paul ne renvoie pas ici à un enseignement de Jésus.
  2. 1 Corinthiens 9:2 L’empreinte: l’empreinte d’un sceau (bague ou objet cylindrique), apposée sur un document, servait à le protéger, à l’authentifier ou à signaler son propriétaire.
  3. 1 Corinthiens 9:5 Céphas: nom de Pierre en araméen.
  4. 1 Corinthiens 9:9 Tu ne mettras… grain: citation de Deutéronome 25.4.
  5. 1 Corinthiens 10:7 Le peuple… s’amuser: citation d’Exode 32.6 et renvoi à l’épisode du veau d’or.
  6. 1 Corinthiens 10:26 Car la terre… Seigneur: citation du Psaume 24.1.
  7. 1 Corinthiens 14:21 C’est par… m’écouteront pas: citation d’Esaïe 28.11, 12.
  8. 1 Corinthiens 14:25 Dieu est… vous: citation d’Esaïe 45.14 qui prophétise cette réaction de la part des peuples étrangers vis-à-vis d’Israël.

Réponses aux problèmes soulevés par les Corinthiens

Sur la sexualité et le couple

J’en viens à présent aux problèmes que vous soulevez dans votre lettre[a].

Il est bon qu’un homme se passe de femme. Cependant, pour éviter toute immoralité, il est préférable que chaque homme ait sa femme et que chaque femme ait son mari. Que le mari accorde à sa femme ce qu’il lui doit et que la femme agisse de même envers son mari. Car le corps de la femme ne lui appartient plus, il est à son mari. De même, le corps du mari ne lui appartient plus, il est à sa femme. Ne vous refusez donc pas l’un à l’autre. Vous pouvez, certes, en plein accord l’un avec l’autre, renoncer pour un temps à vos relations conjugales afin de vous consacrer davantage à la prière, mais après cela, reprenez vos rapports comme auparavant. Il ne faut pas donner à Satan l’occasion de vous tenter par votre incapacité à vous maîtriser. Notez bien qu’il s’agit là d’une concession et nullement d’un ordre.

Je voudrais bien que tout le monde soit comme moi, mais chacun reçoit de Dieu un don particulier de la grâce, l’un le mariage, l’autre le célibat. J’aimerais cependant dire aux veufs[b] et aux veuves que c’est une bonne chose de continuer à vivre seul, comme moi. Toutefois, s’ils ne peuvent pas se maîtriser en ce domaine, qu’ils se marient, car mieux vaut se marier que de se consumer en désirs insatisfaits.

10 Quant aux couples chrétiens, voici ce que j’ordonne, ou plutôt ce que le Seigneur lui-même leur commande : Que la femme ne se sépare pas de son mari[c]. 11 Au cas où elle en serait séparée, qu’elle reste sans se remarier ou qu’elle se réconcilie avec son mari. Le mari, de son côté, ne doit pas quitter sa femme.

12 Pour les autres couples, en l’absence d’indication de la part du Seigneur, voici ce que je dis : si un frère chrétien est marié avec une femme non-croyante et qu’elle consente à rester avec lui, qu’il ne la quitte pas. 13 De même, si une femme a un mari non-croyant et qu’il consente à rester avec elle, qu’elle ne le quitte pas. 14 Car du fait de son union avec sa femme, le mari non-croyant est bien un mari légitime aux yeux de Dieu et de même, du fait de son union avec son mari chrétien, la femme non-croyante est bien une épouse légitime aux yeux de Dieu. Autrement, leurs enfants seraient des enfants naturels, alors qu’en réalité ils sont légitimes[d]. 15 Mais si le conjoint non-croyant est déterminé à demander le divorce, eh bien, qu’il le fasse ; dans ce cas, le frère ou la sœur n’est pas lié. Dieu vous a appelés à vivre dans la paix. 16 Car toi, femme, tu amèneras peut-être ton mari au salut, mais en fait qu’en sais-tu ? De même, toi, mari, tu amèneras peut-être ta femme au salut, mais en fait, qu’en sais-tu ? 17 En dehors de ce cas, tenez-vous-en à la règle générale que j’enseigne partout dans toutes les Eglises : que chacun continue à vivre dans la condition que le Seigneur lui a assignée comme sa part, celle dans laquelle il se trouvait au moment où Dieu l’a appelé. 18 Quelqu’un était-il circoncis lorsqu’il a été appelé ? Qu’il ne cherche pas à le dissimuler. Ou quelqu’un était-il incirconcis lorsque Dieu l’a appelé ? Qu’il ne se fasse pas circoncire. 19 Que l’on soit circoncis ou non n’a aucune importance. Ce qui importe, c’est l’obéissance aux commandements de Dieu. 20 Que chacun demeure dans la situation qui était la sienne lorsque Dieu l’a appelé. 21 Etais-tu esclave[e] lorsque Dieu t’a appelé ? Ne te fais pas de souci à ce sujet. Mais si tu peux devenir libre, alors profites-en[f]. 22 Car un esclave qui a été appelé à servir le Seigneur est un affranchi du Seigneur. Et de même, l’homme libre que Dieu a appelé est un esclave de Christ. 23 C’est à un grand prix que vous avez été rachetés ! Alors, ne devenez pas esclaves des hommes. 24 Donc, frères et sœurs, que chacun reste devant Dieu dans la situation où il était lorsque Dieu l’a appelé à venir à lui.

A propos du mariage des jeunes filles

25 Pour ce qui est des jeunes filles, je n’ai pas d’ordre du Seigneur, mais je donne mon avis comme celui d’un homme qui, par la grâce du Seigneur, est digne de confiance : 26 à cause des détresses de l’heure présente, j’estime qu’il est bon pour chacun de demeurer comme il est. 27 As-tu une femme ? Ne cherche pas à rompre. N’as-tu aucun engagement ? Ne cherche pas de femme. 28 Mais si tu te maries, tu ne commets pas de péché. Ce n’est pas non plus un péché pour une jeune fille de se marier. Mais les gens mariés connaîtront bien des souffrances et je voudrais vous les épargner.

29 Je vous assure, frères et sœurs : le temps est limité ; que désormais ceux qui sont mariés vivent comme s’ils n’avaient pas de femme, 30 ceux qui pleurent comme s’ils ne pleuraient pas, ceux qui se réjouissent comme s’ils ne se réjouissaient pas, ceux qui achètent comme s’ils ne possédaient rien. 31 Bref, que tous ceux qui jouissent des biens de ce monde vivent comme s’ils n’en jouissaient pas. Car le présent ordre des choses va vers sa fin. 32 C’est pourquoi je voudrais vous savoir libres de toute préoccupation. Celui qui n’est pas marié se préoccupe des intérêts du Seigneur. Son seul souci est de lui plaire. 33 Celui qui est marié s’occupe des affaires de ce monde, pour plaire à sa femme ; 34 et le voilà tiraillé de part et d’autre. De même la veuve et la jeune fille n’ont pas d’autre souci que les intérêts du Seigneur, pas d’autre désir que de se dévouer à lui corps et esprit. La femme mariée, elle, se préoccupe des affaires de ce monde, pour plaire à son mari. 35 Je dis cela dans votre propre intérêt et non pour vous tendre un piège, mais pour que vous meniez une vie bien ordonnée, et que vous soyez attachés au Seigneur sans partage.

36 Mais si quelqu’un craint de mal se comporter envers la jeune fille qui lui est destinée et pense que les choses doivent suivre leur cours normal, qu’il fasse ce qui lui semble bon ; il ne commet pas de faute. Que tous deux se marient ! 37 Mais si cet homme a pris en lui-même une ferme résolution, sans y être contraint, mais dans la pleine possession de sa volonté, et si la décision qu’il a ainsi prise en lui-même est de ne pas s’unir à la jeune fille, il fera bien. 38 En somme, celui qui épouse la jeune fille fait bien, et celui qui ne l’épouse pas fera encore mieux[g].

39 Un dernier mot : une femme demeure liée à son mari aussi longtemps qu’il vit ; mais si le mari vient à mourir, elle est libre de se remarier avec qui elle veut, à condition, bien entendu, que ce soit avec un chrétien. 40 Toutefois, à mon avis, elle sera plus heureuse si elle reste comme elle est ; et je pense, moi aussi, avoir l’Esprit de Dieu.

Sur les viandes sacrifiées aux idoles

Passons au problème[h] des viandes provenant d’animaux sacrifiés aux idoles[i]. Nous possédons tous la connaissance voulue, nous le savons. Mais la connaissance rend orgueilleux. L’amour, lui, fait grandir dans la foi. Celui qui s’imagine avoir de la connaissance ne connaît pas encore comme on doit connaître. Mais celui qui aime Dieu, celui-là est connu de Dieu. Qu’en est-il donc de la question de la consommation des viandes sacrifiées aux idoles ? Nous savons qu’il n’existe pas d’idoles dans le monde et qu’il n’y a qu’un seul Dieu. Certes, bien des êtres célestes ou terrestres sont considérés comme des divinités, de sorte qu’il y a de nombreux dieux ou seigneurs. Mais pour ce qui nous concerne, il n’y a qu’un seul Dieu : le Père, de qui toute chose vient, et pour qui nous vivons, et il n’y a qu’un seul Seigneur : Jésus-Christ, par qui tout existe et par qui nous sommes.

Mais tous les chrétiens n’ont pas encore bien assimilé ces vérités. Quelques-uns, encore marqués par leur habitude de rendre un culte aux idoles, continuent à manger ces viandes avec la pensée qu’elles ont été offertes à des idoles. Alors leur conscience, qui est faible, se charge de culpabilité. Mais ce n’est pas un aliment qui peut nous rapprocher de Dieu ; en manger ou pas ne nous rendra ni meilleurs, ni pires. Toutefois, faites bien attention à ce que votre liberté ne cause pas la chute de ceux qui sont mal affermis dans la foi. 10 Supposons, en effet, que l’un d’eux te voie, toi, qui as la connaissance, assis à table dans un temple d’idoles[j]. Sa conscience ne va-t-elle pas l’encourager, lui qui est mal affermi, à manger des viandes sacrifiées aux idoles ? 11 Ainsi, à cause de ta connaissance, ce chrétien mal affermi va courir à sa perte. Et pourtant, c’est un frère ou une sœur pour qui Christ a donné sa vie ! 12 Si vous péchez de la sorte envers des frères ou des sœurs, en blessant leur conscience qui est faible, vous péchez contre Christ lui-même. 13 C’est pourquoi, si ce que je mange devait causer la chute de mon frère ou de ma sœur, j’y renoncerais à tout jamais, afin de ne pas être pour lui une occasion de chute.

Paul a renoncé à ses droits

Ne suis-je donc pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus, notre Seigneur ? Vous-mêmes, n’êtes-vous pas un fruit de mon travail au service du Seigneur ? D’autres peuvent refuser de reconnaître en moi un apôtre : pour vous, du moins, c’est ce que je suis, car vous êtes bien le sceau qui authentifie mon ministère apostolique au service du Seigneur.

Et voici ma défense contre ceux qui me mettent en accusation : En tant qu’apôtres, ne serions-nous pas en droit de recevoir le manger et le boire pour notre travail ? N’aurions-nous pas le droit d’être accompagnés par une épouse chrétienne, comme les autres apôtres, les frères du Seigneur[k] et Pierre ? Ou bien, Barnabas et moi-même serions-nous les seuls à devoir travailler pour gagner notre pain ? Dites-moi : avez-vous jamais entendu parler d’un soldat servant dans une armée à ses propres frais, ou d’un vigneron qui ne mangerait pas des raisins de la vigne qu’il a plantée ? Quel berger élève un troupeau sans jamais profiter du lait de ses brebis ? Et je ne tire pas mes arguments des seuls principes établis par les hommes. Car la Loi dit les mêmes choses. En effet, c’est bien dans la Loi de Moïse qu’il est écrit : Tu ne mettras pas de muselière à un bœuf pendant qu’il foule le blé[l]. Dieu s’inquiéterait-il ici des bœufs ? 10 N’est-ce pas pour nous qu’il parle ainsi ? Bien sûr que si ! C’est pour nous que cette parole a été écrite, car il faut que celui qui laboure le fasse avec espérance et que celui qui bat le blé puisse compter sur sa part de la récolte. 11 Puisque nous avons semé parmi vous les biens spirituels, serait-ce de notre part une prétention exorbitante si nous attendions de vous quelque avantage matériel ? 12 Du moment que d’autres exercent ce droit sur vous, ne l’avons-nous pas à plus forte raison ?

Eh bien ! nous avons préféré ne pas user de ce droit ; au contraire, nous supportons tout, afin d’éviter de faire obstacle, si peu que ce soit, à l’Evangile de Christ. 13 Et pourtant, vous le savez, ceux qui font le service sacré dans le Temple reçoivent leur nourriture du Temple. Ceux qui officient à l’autel reçoivent leur part des sacrifices offerts sur l’autel[m]. 14 De même, le Seigneur a ordonné que ceux qui annoncent l’Evangile vivent de cette annonce de l’Evangile[n]. 15 Mais moi, je n’ai fait valoir aucun de ces droits. Et si je les mentionne ici, ce n’est pas pour les revendiquer ; je préférerais mourir plutôt que de me laisser ravir ce sujet de fierté. 16 En effet, je n’ai pas à m’enorgueillir de ce que j’annonce l’Evangile : c’est une obligation qui m’est imposée. Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile ! 17 Ah ! certes, si la décision d’accomplir cette tâche ne venait que de moi, je recevrais un salaire ; mais puisque cette décision n’a pas dépendu de moi, je ne fais que m’acquitter d’une charge qui m’a été confiée. 18 En quoi consiste alors mon salaire ? Dans la satisfaction de pouvoir offrir gratuitement l’Evangile que je proclame en renonçant volontairement aux droits que me confère ma qualité de prédicateur de l’Evangile.

19 Car, bien que je sois un homme libre à l’égard de tous, je me suis fait l’esclave de tous, afin de gagner le plus de gens possible à Jésus-Christ. 20 Lorsque je suis avec les Juifs, je vis comme eux, afin de les gagner. Lorsque je suis parmi ceux qui sont sous le régime de la Loi de Moïse, je vis comme si j’étais moi-même assujetti à ce régime, bien que je ne le sois pas, afin de gagner ceux qui sont sous le régime de cette Loi. 21 Avec ceux qui n’ont pas la Loi de Dieu, je vis comme n’ayant pas non plus la Loi, afin de gagner à Christ ceux qui n’ont pas la Loi, bien que je ne sois pas sans la loi de Dieu, car je vis selon la loi de Christ. 22 Avec les chrétiens mal affermis dans la foi, je vis comme eux, afin de gagner ceux dont la foi est mal affermie. C’est ainsi que je me fais tout à tous, afin d’en conduire au moins quelques-uns au salut par tous les moyens.

23 Or, tout cela, je le fais pour la cause de l’Evangile pour avoir part, avec eux, aux bénédictions qu’apporte l’Evangile. 24 Ne savez-vous pas que, sur un stade, tous les concurrents courent pour gagner et, cependant, un seul remporte le prix ? Courez comme lui, de manière à gagner. 25 Tous les athlètes s’imposent une discipline sévère[o] dans tous les domaines pour recevoir une couronne, qui pourtant sera bien vite fanée[p], alors que nous, nous aspirons à une couronne qui ne se flétrira jamais. 26 C’est pourquoi, si je cours, ce n’est pas à l’aveuglette, et si je m’exerce à la boxe, ce n’est pas en donnant des coups en l’air. 27 Je traite durement mon corps, je le maîtrise sévèrement, de peur qu’après avoir proclamé l’Evangile aux autres, je ne me trouve moi-même disqualifié.

L’exemple des révoltes d’Israël

10 Car il ne faut pas que vous ignoriez ceci, frères et sœurs : après leur sortie d’Egypte, nos ancêtres ont tous marché sous la conduite de la nuée[q], ils ont tous traversé la mer[r], ils ont donc tous, en quelque sorte, été baptisés « pour Moïse[s] » dans la nuée et dans la mer. Ils ont tous mangé une même nourriture spirituelle[t]. Ils ont tous bu la même boisson spirituelle, car ils buvaient de l’eau jaillie d’un rocher spirituel qui les accompagnait ; et ce rocher n’était autre que Christ lui-même[u]. Malgré tout cela, la plupart d’entre eux[v] ne furent pas agréés par Dieu, puisqu’ils périrent dans le désert.

Tous ces faits nous servent d’exemples pour nous avertir de ne pas tolérer en nous de mauvais désirs comme ceux auxquels ils ont succombé. Ne soyez pas idolâtres comme certains d’entre eux l’ont été, selon ce que rapporte l’Ecriture : Le peuple s’assit pour manger et boire, puis il se leva pour se divertir[w].

Ne nous laissons pas entraîner à l’immoralité sexuelle comme firent certains d’entre eux et, en un seul jour, il mourut vingt-trois mille personnes[x].

N’essayons pas de forcer la main à Christ[y], comme le firent certains d’entre eux qui, pour cela, périrent sous la morsure des serpents[z].

10 Ne vous plaignez pas de votre sort, comme certains d’entre eux, qui tombèrent sous les coups de l’ange exterminateur[aa].

11 Tous ces événements leur sont arrivés pour nous servir d’exemples. Ils ont été mis par écrit pour que nous en tirions instruction, nous qui sommes parvenus aux temps de la fin. 12 C’est pourquoi, si quelqu’un se croit debout, qu’il prenne garde de ne pas tomber.

13 Les tentations qui vous ont assaillis sont communes à tous les hommes[ab]. D’ailleurs, Dieu est fidèle et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Au moment de la tentation, il préparera le moyen d’en sortir pour que vous puissiez y résister.

S’abstenir de pratiques idolâtres

14 Pour toutes ces raisons, chers amis, je vous en conjure : fuyez le culte des idoles.

15 Je vous parle là comme à des gens raisonnables : jugez vous-mêmes de ce que je dis. 16 La « coupe de reconnaissance »[ac], pour laquelle nous remercions Dieu, ne signifie-t-elle pas que nous sommes au bénéfice du sacrifice de Christ qui a versé son sang pour nous ? Et le pain que nous rompons, ne signifie-t-il pas que nous sommes au bénéfice du corps de Christ offert pour nous ? 17 Comme il n’y a qu’un seul pain, nous tous, malgré notre grand nombre, nous ne formons qu’un seul corps, puisque nous partageons entre tous ce pain unique.

18 Pensez à ce qui se passe dans le peuple d’Israël, j’entends Israël au sens national : ceux qui mangent les victimes offertes en sacrifice ne sont-ils pas au bénéfice du sacrifice offert sur l’autel[ad] ?

19 Cela signifierait-il qu’une viande, parce qu’elle est sacrifiée à une idole, prend une valeur particulière ? Ou que l’idole ait quelque réalité ? Certainement pas ! 20 Mais je dis que les sacrifices des païens sont offerts à des démons et à ce qui n’est pas Dieu[ae]. Or, je ne veux pas que vous ayez quoi que ce soit de commun avec les démons[af]. 21 Vous ne pouvez boire à la coupe du Seigneur et en même temps à celle des démons. Vous ne pouvez pas manger à la table du Seigneur et à celle des démons. 22 Ou bien, voulons-nous provoquer le Seigneur dont l’amour est exclusif ? Nous croyons-nous plus forts que lui ?

Faire tout pour la gloire de Dieu

23 Oui, tout m’est permis, mais tout n’est pas bon pour nous. Tout est permis mais tout n’aide pas à grandir dans la foi.

24 Que chacun de vous, au lieu de songer seulement à lui-même, recherche aussi les intérêts des autres.

25 Vous pouvez manger de tout ce qui se vend au marché sans vous poser de questions, par scrupule de conscience, sur l’origine de ces aliments. 26 Car la terre et ses richesses appartiennent au Seigneur[ag].

27 Si un non-croyant vous invite[ah] et que vous désiriez accepter son invitation, mangez tranquillement de tout ce que l’on vous servira, sans vous poser de questions par scrupule de conscience. 28 Mais si quelqu’un vous dit : « Cette viande a été offerte en sacrifice à une idole », alors n’en mangez pas à cause de celui qui vous a prévenus et pour des raisons de conscience. 29 – Par conscience, j’entends, évidemment, non la vôtre, mais la sienne. – Pourquoi, en effet, exposerais-je ma liberté à être condamnée du fait qu’un autre a des scrupules de conscience ? 30 Si je mange en remerciant Dieu, pourquoi serais-je critiqué au sujet d’un aliment pour lequel je rends grâce à Dieu ?

31 Ainsi, que vous mangiez, que vous buviez, bref, quoi que ce soit que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu.

32 Mais que rien, dans votre comportement, ne soit une occasion de chute, ni pour les Juifs, ni pour les païens, ni pour les membres de l’Eglise de Dieu. 33 Agissez comme moi qui m’efforce, en toutes choses, de m’adapter à tous. Je ne considère pas ce qui me serait avantageux, mais je recherche le bien du plus grand nombre pour leur salut.

11 Suivez donc mon exemple, comme moi, de mon côté, je suis celui de Christ.

La vie dans la communauté

L’homme et la femme dans l’Eglise

Je vous félicite de vous souvenir de moi en toute occasion et de maintenir fidèlement les traditions que je vous ai transmises.

Je voudrais cependant attirer votre attention sur un point : Christ est le chef[ai] de tout homme, l’homme est le chef de la femme, le chef de Christ, c’est Dieu. Si donc un homme prie ou prophétise la tête couverte, il outrage son chef. Mais si une femme prie ou prophétise la tête non couverte, elle outrage son chef à elle : c’est comme si elle était rasée[aj]. Si donc une femme ne se couvre pas la tête, pourquoi, alors, ne se fait-elle pas aussi tondre les cheveux ? Mais s’il est honteux pour une femme d’être tondue ou rasée, qu’elle se couvre donc la tête.

L’homme ne doit pas avoir la tête couverte, puisqu’il est l’image de Dieu et reflète sa gloire. La femme, elle, est la gloire de l’homme. En effet, l’homme n’a pas été tiré de la femme, mais la femme de l’homme[ak], et l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme à cause de l’homme. 10 Voilà pourquoi la femme doit porter sur la tête un signe d’autorité[al], à cause des anges. 11 Toutefois, dans l’ordre établi par le Seigneur, la femme n’existe pas sans l’homme, et l’homme n’existe pas sans la femme, 12 car si la femme a été tirée de l’homme, celui-ci, à son tour, naît de la femme et, finalement, tous deux doivent leur vie à Dieu.

13 Jugez vous-mêmes de cela : est-il convenable pour une femme de prier Dieu la tête découverte ? 14 Ne paraît-il pas naturel à tout le monde que c’est une indignité pour un homme de porter des cheveux longs 15 mais qu’une longue chevelure fait honneur à la femme ? Car la chevelure lui a été donnée pour lui servir de voile.

16 Si quelqu’un s’obstine à contester, nous lui répondons que ce qu’il propose n’est ni notre pratique ni celle des Eglises de Dieu.

Le repas du Seigneur

17 Puisque j’en suis aux directives, il me faut mentionner un point pour lequel je ne saurais vous féliciter. C’est que vos réunions, au lieu de contribuer à votre progrès, vous font devenir pires.

18 Tout d’abord j’entends dire que lorsque vous tenez une réunion, il y a parmi vous des divisions. – J’incline à croire qu’il y a une part de vérité dans ce qu’on raconte. 19 Sans doute faut-il qu’il y ait chez vous des divisions, pour que les chrétiens qui ont fait leurs preuves soient clairement reconnus au milieu de vous !

20 Ainsi, lorsque vous vous réunissez, on ne peut vraiment plus appeler cela « prendre le repas du Seigneur », 21 car, à peine êtes-vous à table, que chacun s’empresse de manger ses propres provisions[am], et l’on voit des gens manquer de nourriture pendant que d’autres s’enivrent.

22 S’il ne s’agit que de manger et de boire, n’avez-vous pas vos maisons pour le faire ? Ou bien traitez-vous avec mépris l’Eglise de Dieu et avez-vous l’intention d’humilier les membres pauvres de votre assemblée ?

Que puis-je vous dire ? Vais-je vous féliciter ? Certainement pas. 23 Car voici la tradition que j’ai reçue du Seigneur, et que je vous ai transmise : le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré pour être mis à mort, prit du pain[an], 24 et, après avoir prononcé la prière de reconnaissance, il le rompit en disant : « Ceci est mon corps : il est pour vous ; faites ceci en souvenir de moi. » 25 De même, après le repas, il prit la coupe et dit : « Cette coupe est la nouvelle alliance scellée de mon sang ; faites ceci, toutes les fois que vous en boirez, en souvenir de moi. » 26 Donc, chaque fois que vous mangez de ce pain et que vous buvez de cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, et ceci jusqu’à son retour.

27 C’est pourquoi quiconque mangerait le pain ou boirait de la coupe du Seigneur d’une manière indigne se rendrait coupable envers le corps et le sang du Seigneur. 28 Que chacun donc s’examine sérieusement lui-même et qu’alors il mange de ce pain et boive de cette coupe. 29 Car celui qui mange et boit sans discerner ce qu’est le corps[ao] se condamne lui-même en mangeant et en buvant ainsi. 30 C’est pour cette raison qu’il y a parmi vous tant de malades et d’infirmes, et qu’un certain nombre sont morts. 31 Si nous discernions ce que nous sommes, nous ne tomberions pas sous le jugement. 32 Mais les jugements du Seigneur ont pour but de nous corriger afin que nous ne soyons pas condamnés avec le reste du monde.

33 Ainsi donc, frères et sœurs, lorsque vous vous réunissez pour le repas en commun, attendez-vous les uns les autres. 34 Si quelqu’un a particulièrement faim, qu’il mange d’abord chez lui afin que vos réunions n’attirent pas sur vous le jugement de Dieu. Quant aux autres points, je les réglerai lors de mon passage chez vous.

L’exercice des activités et ministères dans l’Eglise

12 J’en viens à la question[ap] des « manifestations de l’Esprit » : j’aimerais, frères et sœurs, que vous soyez bien au clair là-dessus.

Souvenez-vous comment, lorsque vous étiez encore païens, vous vous laissiez entraîner aveuglément vers des idoles muettes ! C’est pourquoi je vous le déclare, si un homme dit : « Maudit soit Jésus », ce n’est pas l’Esprit de Dieu qui le pousse à parler ainsi. Mais personne ne peut affirmer : « Jésus est Seigneur », s’il n’y est pas conduit par l’Esprit Saint.

Il y a toutes sortes de dons de la grâce, mais c’est le même Esprit. Il y a toutes sortes de services, mais c’est le même Seigneur. Il y a toutes sortes d’activités, mais c’est le même Dieu ; et c’est lui qui met tout cela en action chez tous.

A chacun, l’Esprit se manifeste d’une façon particulière, en vue du bien commun. L’Esprit donne à l’un une parole de sagesse ; à un autre, le même Esprit donne une parole de connaissance. L’un reçoit par l’Esprit la foi d’une manière particulière ; à un autre, par ce seul et même Esprit des dons de la grâce sous forme de guérisons, 10 à un autre, des actes miraculeux ; à un autre, il est donné de prophétiser et à un autre, de distinguer entre les esprits[aq]. A l’un est donné de s’exprimer dans des langues inconnues, à un autre d’interpréter ces langues. 11 Mais tout cela est l’œuvre d’un seul et même Esprit qui distribue son activité à chacun de manière particulière comme il veut.

12 Le corps humain forme un tout, et pourtant il a beaucoup d’organes. Et tous ces organes, dans leur multiplicité, ne constituent qu’un seul corps. Il en va de même pour ceux qui sont unis à Christ. 13 En effet, nous avons tous été baptisés dans un seul et même Esprit pour former un seul corps, que nous soyons Juifs ou non-Juifs, esclaves ou hommes libres. C’est de ce seul et même Esprit que nous avons tous reçu à boire.

14 Un corps n’est pas composé d’un membre ou d’un organe unique, mais de plusieurs. 15 Si le pied disait : « Puisque je ne suis pas une main, je ne fais pas partie du corps », n’en ferait-il pas partie pour autant ? 16 Et si l’oreille se mettait à dire : « Puisque je ne suis pas un œil, je ne fais pas partie du corps », cesserait-elle d’en faire partie pour autant ? 17 Si tout le corps était un œil, comment ce corps entendrait-il ? Et si tout le corps se réduisait à une oreille, où serait l’odorat ?

18 Dieu a disposé chaque organe dans le corps, chacun avec sa particularité, comme il l’a trouvé bon. 19 Car s’il n’y avait en tout et pour tout qu’un seul organe, serait-ce un corps ?

20 En fait, les organes sont nombreux, mais ils forment ensemble un seul corps. 21 C’est pourquoi l’œil ne saurait dire à la main : « Je n’ai pas besoin de toi », ni la tête aux pieds : « Je peux très bien me passer de vous. »

22 Au contraire, les parties du corps qui nous paraissent insignifiantes sont particulièrement nécessaires. 23 Celles que nous estimons le moins sont celles dont nous prenons le plus grand soin, et celles dont il n’est pas décent de parler, nous les traitons avec des égards particuliers 24 dont les autres n’ont guère besoin. Dieu a disposé les différentes parties de notre corps de manière à ce qu’on honore davantage celles qui manquent naturellement d’honneur. 25 Il voulait par là éviter toute division dans le corps et faire que chacun des membres ait le même souci des autres.

26 Un membre souffre-t-il ? Tous les autres souffrent avec lui. Un membre est-il à l’honneur ? Tous les autres partagent sa joie. 27 Or vous, vous êtes le corps de Christ et chacun de vous en particulier en est un membre.

28 C’est ainsi que Dieu a établi dans l’Eglise, premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des enseignants ; puis viennent les miracles, les dons de la grâce sous la forme de guérisons, l’aide, la direction d’Eglise, les langues inconnues. 29 Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils enseignants ? Tous font-ils des miracles ? 30 Tous ont-ils des dons de la grâce sous forme de guérisons ? Tous parlent-ils dans des langues inconnues ? Tous interprètent-ils ?

31 Aspirez aux dons de la grâce les meilleurs. Pour cela, je vais vous indiquer l’approche par excellence[ar].

L’amour

13 En effet, si je parlais les langues des hommes et même celles des anges mais sans avoir l’amour, je ne serais rien de plus qu’une trompette claironnante ou une cymbale bruyante[as].

Si j’avais des prophéties, si je connaissais tous les secrets et si je possédais toute la connaissance, si j’avais même dans toute sa plénitude, la foi jusqu’à transporter les montagnes, sans l’amour, je ne serais rien.

Si même je sacrifiais tous mes biens, et jusqu’à ma vie, pour aider les autres, au point de pouvoir m’en vanter[at], sans l’amour, cela ne me servirait de rien.

L’amour est patient, il est plein de bonté, l’amour. Il n’est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil. Il ne fait rien d’inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal[au]. L’injustice l’attriste, la vérité le réjouit.

En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère. L’amour n’aura pas de fin. Les prophéties cesseront, les langues inconnues prendront fin, et la connaissance particulière cessera. Notre connaissance est partielle, et partielles sont nos prophéties.

10 Mais le jour où la perfection apparaîtra, ce qui est partiel cessera.

11 Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais et je raisonnais en enfant. Une fois devenu homme, je me suis défait de ce qui est propre à l’enfant.

12 Aujourd’hui, certes, nous ne voyons que d’une manière indirecte[av], comme dans un miroir. Alors, nous verrons directement. Dans le temps présent, je connais d’une manière partielle, mais alors je connaîtrai comme Dieu me connaît.

13 En somme, trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande d’entre elles, c’est l’amour.

Le parler en langues et la prophétie

14 Ainsi, recherchez avant tout l’amour ; aspirez en outre aux manifestations de l’Esprit, et surtout à prophétiser.

Celui qui parle dans une langue inconnue s’adresse à Dieu et non aux hommes : personne ne comprend les paroles mystérieuses qu’il prononce sous l’inspiration de l’Esprit. Mais celui qui prophétise aide les autres à grandir dans la foi, les encourage et les réconforte. Celui qui parle dans une langue inconnue ne se fait du bien qu’à lui-même ; mais celui qui prophétise permet à toute l’assemblée de grandir dans la foi. Je veux bien que vous sachiez tous parler dans des langues inconnues, mais je préférerais que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus utile que celui qui s’exprime dans une langue inconnue – sauf si quelqu’un traduit ce dernier pour que l’Eglise puisse grandir dans la foi.

Supposez, frères et sœurs, que je vienne chez vous et que je m’exprime exclusivement dans ces langues inconnues, sans vous apporter aucune révélation, aucune connaissance nouvelle, aucune prophétie, aucun enseignement. Quel profit tireriez-vous de ma présence ?

Voyez ce qui se passe pour des instruments de musique comme la flûte ou la harpe. Comment reconnaîtra-t-on la mélodie jouée sur l’un ou l’autre de ces instruments s’ils ne rendent pas de sons distincts ? Et qui se préparera pour la bataille si le signal que donne la trompette n’est pas parfaitement clair ? Il en va de même pour vous : comment saura-t-on ce que vous voulez dire si, en utilisant ces langues inconnues, vous ne prononcez que des paroles inintelligibles ? Vous parlerez en l’air !

10 Il existe, dans le monde, un grand nombre de langues différentes, dont aucune n’est dépourvue de sens. 11 Mais si j’ignore le sens des mots utilisés par mon interlocuteur, je serai un étranger pour lui, et lui de même le sera pour moi.

12 Vous donc, puisque vous aspirez si ardemment aux manifestations de l’Esprit, recherchez avant tout à posséder en abondance celles qui contribuent à faire grandir l’Eglise dans la foi.

13 C’est pourquoi, celui qui parle en langues inconnues doit demander à Dieu de lui donner de traduire ce qu’il dit en langage compréhensible. 14 Car si je prie en langues inconnues, mon esprit est en prière, mais mon intelligence n’intervient pas[aw].

15 Que ferai-je donc ? Je prierai avec mon esprit[ax], mais je prierai aussi avec mon intelligence. Je chanterai les louanges de Dieu avec mon esprit, mais je chanterai aussi avec mon intelligence. 16 Autrement, si tu remercies le Seigneur uniquement avec ton esprit, comment l’auditeur non averti, assis dans l’assemblée, pourra-t-il répondre « Amen » à ta prière de reconnaissance, puisqu’il ne comprend pas ce que tu dis ? 17 Ta prière de reconnaissance a beau être sublime, l’autre ne grandit pas dans sa foi.

18 Je remercie Dieu de ce que je parle en langues inconnues plus que vous tous. 19 Cependant, lors des réunions de l’Eglise, je préfère dire seulement cinq paroles compréhensibles pour instruire aussi les autres, plutôt que dix mille mots dans une langue inconnue.

20 Frères et sœurs, ne soyez pas des enfants dans votre façon de juger des choses. Pour le mal, soyez des petits enfants, mais dans le domaine du jugement, montrez-vous adultes.

21 Il est dit dans l’Ecriture :

Je parlerai à ce peuple |dans une langue étrangère |par des lèvres d’étrangers,
et même alors, ils ne m’écouteront pas,
dit le Seigneur[ay] .

22 Ainsi, les paroles en langues inconnues sont un signe de Dieu, non pour les croyants, mais ceux qui ne croient pas ; les prophéties, elles, sont un signe, non pour les incroyants, mais pour ceux qui croient.

23 En effet, imaginez que l’Eglise se réunisse tout entière, et que tous parlent en des langues inconnues : si des personnes non averties ou des incroyants surviennent, ne diront-ils pas que vous avez perdu la raison ? 24 Si, au contraire, tous prophétisent et qu’il entre un visiteur incroyant ou un homme quelconque, ne se trouvera-t-il pas repris par tous et exposé au jugement de tous ? 25 Les secrets de son cœur seront mis à nu. Alors, il tombera sur sa face en adorant Dieu et s’écriera : « Certainement, Dieu est présent au milieu de vous. »

L’ordre dans le culte

26 Comment donc agir, frères et sœurs ? Lorsque vous vous réunissez, l’un chantera un cantique, l’autre aura une parole d’enseignement, un autre une révélation ; celui-ci s’exprimera dans une langue inconnue, celui-là en donnera l’interprétation ; que tout cela serve à faire grandir l’Eglise dans la foi. 27 Si l’on parle dans des langues inconnues, que deux le fassent, ou tout au plus trois, et l’un après l’autre ; et qu’il y ait quelqu’un pour traduire. 28 S’il n’y a pas d’interprète, qu’on se taise plutôt que de parler dans une langue inconnue dans l’assemblée, et qu’on se contente de parler à soi-même et à Dieu. 29 Quant à ceux qui prophétisent, que deux ou trois prennent la parole et que les autres jugent ce qu’ils disent : 30 si l’un des assistants reçoit une révélation pendant qu’un autre parle, celui qui a la parole doit se taire. 31 Ainsi vous pouvez tous prophétiser à tour de rôle afin que tous soient instruits et stimulés dans leur foi. 32 Car les prophètes restent maîtres d’eux-mêmes. 33 Dieu, en effet, n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix.

Comme dans toutes les Eglises des membres du peuple saint, 34 que les femmes gardent le silence dans les assemblées ; car il ne leur est pas permis de parler[az]. Qu’elles sachent se tenir dans la soumission comme le recommande aussi la Loi. 35 Si elles veulent s’instruire sur quelque point, qu’elles interrogent leur mari à la maison. En effet, il est inconvenant pour une femme de parler dans une assemblée. 36 Car enfin, est-ce de chez vous que la Parole de Dieu est sortie ? Est-ce chez vous seulement qu’elle est parvenue ? 37 Si quelqu’un estime être un prophète ou pense bénéficier d’une manifestation spirituelle, il doit reconnaître, dans ce que je vous écris, un commandement du Seigneur. 38 Et si quelqu’un refuse de reconnaître cela, c’est la preuve qu’il n’a pas été lui-même reconnu par Dieu.

39 En résumé, mes frères et sœurs, recherchez ardemment à prophétiser et ne vous opposez pas à ce qu’on parle en des langues inconnues. 40 Mais veillez à ce que tout se passe convenablement et non dans le désordre.

Sur la résurrection

La foi qui sauve

15 Frères et sœurs, je vous rappelle l’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu et auquel vous demeurez attachés. C’est par cet Evangile que vous êtes sauvés si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement vous auriez cru en vain.

Je vous ai transmis, comme un enseignement de première importance, ce que j’avais moi-même reçu : Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Ecritures ; il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour, comme l’avaient annoncé les Ecritures. Il est apparu à Pierre, puis aux Douze. Après cela, il a été vu par plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart vivent encore aujourd’hui – quelques-uns d’entre eux seulement sont morts. Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. En tout dernier lieu, il m’est apparu à moi, comme à un enfant né après terme[ba]. Oui, je suis le moindre des apôtres ; je ne mérite pas de porter le titre d’apôtre, puisque j’ai persécuté l’Eglise de Dieu. 10 Ce que je suis à présent, c’est à la grâce de Dieu que je le dois, et cette grâce qu’il m’a témoignée n’a pas été inefficace. Loin de là, j’ai peiné à la tâche plus que tous les autres apôtres – non pas moi, certes, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. 11 Bref, que ce soient eux ou que ce soit moi, voilà le message que nous proclamons et voilà aussi ce que vous avez cru.

Christ est bien ressuscité

12 Or, si nous proclamons que Christ est ressuscité, comment quelques-uns parmi vous peuvent-ils prétendre qu’il n’y a pas de résurrection des morts ?

13 S’il n’y a pas de résurrection des morts, alors Christ lui non plus n’est pas ressuscité. 14 Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication n’a plus de contenu, et votre foi est sans objet.

15 Il y a plus : s’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, nous devons être considérés comme de faux témoins à l’égard de Dieu. En effet, nous avons porté témoignage que Dieu a ressuscité Christ. Mais s’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, il ne l’a pas fait. 16 Car, si les morts ne peuvent pas revivre, Christ non plus n’est pas revenu à la vie.

17 Or, si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est une illusion, et vous êtes encore sous le poids de vos péchés. 18 De plus, ceux qui sont morts unis à Christ sont à jamais perdus. 19 Si c’est seulement pour la vie présente que nous avons mis notre espérance en Christ, nous sommes les plus à plaindre des hommes.

Footnotes

  1. 7.1 Les Corinthiens avaient soulevé certains problèmes dans une lettre qu’ils avaient fait parvenir par leurs trois émissaires (16.17). Paul répond en reprenant chaque fois la même formule (7.1 ; 8.1 ; 12.1 ; 16.1).
  2. 7.8 Autre traduction : à ceux qui ne sont pas mariés.
  3. 7.10 Voir Mt 19.3-9.
  4. 7.14 D’autres traduisent : Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère, autrement, vos enfants seraient impurs, tandis qu’en fait, ils sont saints.
  5. 7.21 Il y avait, estime-t-on, 400 000 esclaves à Corinthe au temps de Paul. L’Eglise devait en compter un nombre important parmi ses membres (voir 1.26).
  6. 7.21 Autre traduction : mets plutôt à profit ta condition d’esclave.
  7. 7.38 L’interprétation de ces versets est difficile. Certains pensent que Paul traite de la responsabilité d’un père à l’égard de sa fille et proposent cette traduction : 36 Mais si quelqu’un juge manquer aux convenances envers sa fille parce qu’elle a passé l’âge et qu’il est de son devoir d’agir ainsi, qu’il fasse ce qu’il veut ; il ne commet pas de faute : qu’on se marie. 37 Si quelqu’un a pris en lui-même une ferme résolution, sans y être contraint, mais dans la pleine possession de sa volonté, si la décision qu’il a ainsi prise en lui-même est de garder sa fille, il fera bien. 38 En somme, celui qui marie sa fille fait bien, et celui qui ne la marie pas fera encore mieux.
  8. 8.1 Voir note 7.1.
  9. 8.1 Ces viandes provenaient des animaux offerts en sacrifice dans les temples païens. Une partie de la viande était consommée sur place, une autre était donnée aux prêtres, ce qui restait était rendu aux offrants ou vendu au marché (10.25). Certains chrétiens se demandaient si ce n’était pas participer à l’idolâtrie que de consommer des viandes (achetées au marché) qui avaient été offertes aux idoles (voir Ac 15.29).
  10. 8.10 Les païens invitaient leurs amis aux repas de sacrifice dans les temples d’idoles.
  11. 9.5 Parmi eux se trouvait Jacques, l’un des responsables de l’Eglise de Jérusalem.
  12. 9.9 Dt 25.4.
  13. 9.13 Les prêtres israélites avaient droit à une part de certains sacrifices et de certaines offrandes (voir Lv 6 à 7).
  14. 9.14 Voir Mt 10.10 ; Lc 10.7 ; 1 Tm 5.18.
  15. 9.25 Les athlètes étaient soumis pendant plusieurs mois avant les jeux à toutes sortes d’abstinences.
  16. 9.25 C’était, au début, une couronne de persil, plus tard de pin.
  17. 10.1 Voir Ex 13.21-22.
  18. 10.1 La mer des Roseaux dont les eaux s’étaient écartées pour laisser passer les Israélites à pied sec (Ex 14.22-29).
  19. 10.2 C’est-à-dire pour suivre Moïse. Autre traduction : en Moïse.
  20. 10.3 Allusion à la manne tombée du ciel pendant la traversée du désert par le peuple d’Israël (Ex 16.35).
  21. 10.4 Ex 17.5-6 ; Nb 20.7-11. L’image de l’accompagnement vient de la répétition de l’événement à 40 ans d’intervalle.
  22. 10.5 Des adultes qui avaient quitté l’Egypte, seuls Josué et Caleb sont entrés dans le pays promis (Nb 14.22-24, 28-38 ; Jos 1.1-2).
  23. 10.7 Ex 32.6.
  24. 10.8 Voir Nb 14.37 ; 25.1-9.
  25. 10.9 Certains manuscrits ont : le Seigneur.
  26. 10.9 Voir Nb 21.5-6.
  27. 10.10 Voir Nb 17.6-14.
  28. 10.13 Certains comprennent : ne sont pas insurmontables par des hommes.
  29. 10.16 Voir Mt 26.26-28 et parallèles.
  30. 10.18 Voir Lv 6.11 ; 7.6, 15.
  31. 10.20 Dt 32.17 cité selon l’ancienne version grecque.
  32. 10.20 Participer à un banquet religieux impliquait d’être en communion avec la divinité à laquelle le temple était consacré. Or, l’apôtre dit que derrière ces divinités se cachent des démons.
  33. 10.26 Ps 24.1.
  34. 10.27 A un repas chez lui, non dans un temple païen.
  35. 11.3 Dans tout ce passage, Paul utilise un mot grec qui signifie à la fois tête et chef.
  36. 11.5 Selon les normes sociales romaines, en vigueur à Corinthe, les femmes mariées devaient avoir la tête couverte lorsqu’elles se présentaient en public. Cette tenue les protégeait contre les avances masculines. Qu’une femme se présente en public la tête non couverte était considéré comme un rejet de son statut matrimonial. En revanche, on rasait la tête des femmes reconnues coupables d’adultère.
  37. 11.8 Voir Gn 1.26-27 ; 2.18-23.
  38. 11.10 Selon les uns cette « autorité » serait celle de la femme, selon les autres il s’agirait de l’autorité de son mari (cf. v. 3-5).
  39. 11.21 Dans les agapes (repas fraternels) au cours desquelles on célébrait la cène, on apportait des provisions que l’on mettait en commun. A Corinthe, chacun mangeait ce qu’il avait apporté.
  40. 11.23 Voir Mt 26.26ss ; Mc 14.22-25 ; Lc 22.15-20.
  41. 11.29 Certains manuscrits précisent : le corps du Seigneur.
  42. 12.1 Voir note 7.1.
  43. 12.10 Il s’agit certainement de discerner quel esprit anime un prophète ou un enseignant, si c’est l’Esprit de Dieu, ou bien un esprit qui fait prononcer de fausses prophéties ou professer de fausses doctrines (voir 1 R 22 ; 1 Jn 4.1-6).
  44. 12.31 Autre traduction : Vous ambitionnez les dons de la grâce les meilleurs. Eh bien ! Je vais vous indiquer l’approche par excellence.
  45. 13.1 L’apôtre semble faire allusion aux marmites d’airain déposées devant certains temples païens (trouvées par les archéologues à Dodone près de Corinthe). Ces marmites se touchaient. On frappait la première. Le son se transmettait de l’une à l’autre faisant entendre une sorte de murmure que le prêtre interprétait comme le langage du dieu. « Airain de Dodone » était devenu en Grèce un synonyme de vain bavardage.
  46. 13.3 et jusqu’à … vanter. Certains manuscrits ont : et si je livrais mon corps pour être brûlé.
  47. 13.5 Za 7.10 ; 8.17. Autre traduction : il ne tient pas compte du mal.
  48. 13.12 Certains comprennent : nous ne percevons qu’une image confuse de la réalité.
  49. 14.14 Autre traduction : mais mon intelligence ne porte aucun fruit pour les autres.
  50. 14.15 Autre traduction : par l’Esprit. De même dans la suite du verset et au verset 16.
  51. 14.21 Es 28.11-12. Dans ce texte, Esaïe avertit les Israélites que, puisqu’ils ne veulent pas écouter la parole de Dieu qu’il leur annonce dans leur langue, Dieu va leur parler en une langue étrangère, celle des Assyriens qui envahiront leur pays et leur imposeront leur domination. L’apôtre en conclut que, lorsque Dieu parle une langue étrangère, c’est un signe de jugement. Le langage du salut est au contraire celui qui est compréhensible.
  52. 14.34 Certains pensent que Paul vise ici le bavardage et le fait de poser des questions de manière intempestive pendant que quelqu’un prophétise ou enseigne (cf. v. 27-28, 30). D’autres pensent que Paul demande aux femmes de s’abstenir de se prononcer lors de l’évaluation des prophéties (voir v. 29).
  53. 15.8 Paul, contrairement aux autres apôtres, a été appelé après la mort de Christ. D’autres comprennent : l’avorton, le « moins que rien » qui serait un sobriquet par lequel ses adversaires le désignaient.