Salutation

Cette lettre vous est adressée par Paul, apôtre, non par une autorité humaine, ni par l’intermédiaire d’un homme, mais par Jésus-Christ et par Dieu, le Père, qui l’a ressuscité.

Avec tous les frères et sœurs qui sont avec moi, je salue les Eglises de la Galatie.

Que la grâce et la paix vous soient accordées par Dieu notre Père et par le Seigneur Jésus-Christ. Christ s’est offert lui-même en sacrifice pour expier nos péchés, afin de nous délivrer du monde présent dominé par le mal : il a ainsi accompli la volonté de Dieu, notre Père, à qui soit la gloire pour l’éternité ! Amen !

Un seul Evangile

Je m’étonne de la rapidité avec laquelle vous abandonnez celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour vous tourner vers un autre Evangile[a]. Comme s’il pouvait y avoir un autre Evangile ! Mais il y a des gens qui sèment le trouble parmi vous et qui veulent renverser l’Evangile de Christ. Eh bien, si quelqu’un – même nous, même un ange du ciel – vous annonçait un Evangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit maudit[b] ! Je l’ai déjà dit et je le répète maintenant : si quelqu’un vous prêche un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit maudit !

10 Qu’en pensez-vous maintenant ? Est-ce la faveur des hommes que je recherche ou celle de Dieu ? Mon désir est-il de plaire aux hommes ? Si je cherchais encore à plaire aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ.

La défense de l’Évangile

L’Evangile reçu de Christ

11 Je veux que vous le sachiez, frères et sœurs : l’Evangile que je vous ai annoncé n’est pas le fruit d’une pensée humaine. 12 Car je ne l’ai reçu d’aucun homme, personne ne me l’a enseigné ; c’est Jésus-Christ lui-même qui me l’a fait connaître, par une révélation.

13 Vous avez entendu parler de ma conduite passée quand j’étais adepte du judaïsme. Vous savez avec quel fanatisme je persécutais l’Eglise de Dieu, dans le but de la détruire. 14 Dans la pratique du judaïsme, j’allais plus loin que la plupart des Juifs de ma génération, et j’étais bien plus zélé qu’eux pour les traditions que j’avais reçues de mes ancêtres. 15 Mais Dieu m’avait mis à part dès avant ma naissance et, dans sa grâce, il m’a appelé à le connaître. 16 Aussi, dès qu’il lui a plu de révéler en moi son Fils pour que je l’annonce aux non-Juifs, je n’ai consulté personne. 17 Je ne me suis même pas rendu à Jérusalem pour rencontrer ceux qui étaient déjà apôtres avant moi, mais je suis parti pour l’Arabie[c]. De là, je suis retourné à Damas.

18 Ce n’est que trois ans plus tard que je suis allé à Jérusalem pour faire la connaissance de Pierre, chez qui je suis resté quinze jours. 19 A part lui et Jacques[d], le frère du Seigneur, je n’ai rencontré aucun autre apôtre[e]. 20 – Dieu m’est témoin que je ne mens pas en vous écrivant cela. – 21 Ensuite je me suis rendu dans les districts de la Syrie et de la Cilicie. 22 Mais les chrétiens des Eglises de la Judée ne me connaissaient pas personnellement. 23 Ils avaient seulement entendu dire : « Celui qui, autrefois, nous persécutait, prêche maintenant la foi qu’il voulait détruire. » 24 Et ils louaient Dieu à mon sujet.

Paul et les autres apôtres

Ce n’est que quatorze ans plus tard que je suis remonté à Jérusalem en compagnie de Barnabas. J’avais aussi emmené Tite avec moi[f]. J’ai fait ce voyage pour obéir à une révélation divine. J’y ai exposé l’Evangile que j’annonce parmi les non-Juifs, je l’ai exposé dans un entretien particulier à ceux qui sont les plus considérés. Car je ne voulais pas que tout mon travail passé et futur soit compromis. Or Tite, mon compagnon, était d’origine païenne. Eh bien, on ne l’a même pas obligé à se soumettre au rite de la circoncision. Et cela, malgré la présence de faux frères, des intrus qui s’étaient infiltrés dans nos rangs pour espionner la liberté dont nous jouissons dans notre union avec Jésus-Christ. Ils voulaient faire de nous des esclaves. Mais nous ne leur avons pas cédé un seul instant ni fait la moindre concession afin que la vérité de l’Evangile soit maintenue pour vous.

Quelle a été, à cet égard, l’attitude des personnes les plus considérées ? – En fait, ce qu’elles étaient alors m’importe peu, car Dieu ne fait pas de favoritisme. – Eh bien, ces personnes-là ne m’ont pas imposé d’autres directives. Au contraire ! Ils ont constaté que Dieu m’avait confié la charge d’annoncer l’Evangile aux non-Juifs comme à Pierre celle de l’annoncer aux Juifs. – Car celui qui a agi en Pierre pour qu’il soit l’apôtre des Juifs a aussi agi en moi pour que je sois celui des non-Juifs. – Ainsi Jacques, Pierre et Jean, qui sont considérés comme « colonnes » de l’Eglise, ont reconnu que Dieu, dans sa grâce, m’avait confié cette tâche particulière. C’est pourquoi ils nous ont serré la main, à Barnabas et à moi, en signe d’accord et de communion ; et nous avons convenu ensemble que nous irions, nous, vers les peuples païens tandis qu’eux se consacreraient aux Juifs. 10 Ils nous ont seulement demandé de nous souvenir des pauvres – ce que j’ai bien pris soin de faire.

Paul et Pierre à Antioche

11 Mais, lorsque Pierre est venu à Antioche[g], je me suis opposé ouvertement à lui, car il avait tort. 12 En effet, avant l’arrivée de quelques personnes de l’entourage de Jacques, il prenait part aux repas communs avec les croyants non juifs ; mais après leur venue, il s’est esquivé et s’est tenu à l’écart, parce qu’il craignait les croyants d’origine juive[h]. 13 Comme lui, les autres chrétiens d’origine juive se sont mis, eux aussi, à cacher leurs véritables convictions, au point que Barnabas lui-même s’est laissé entraîner par leur dissimulation. 14 Mais quand j’ai vu qu’ils ne marchaient pas droit, selon la vérité de l’Evangile, j’ai dit à Pierre devant tous les frères : « Toi qui es juif, tu vis comme un croyant d’origine païenne, et non comme un Juif. Comment peux-tu vouloir obliger les frères et sœurs d’origine païenne à vivre comme des Juifs ? » 15 Nous qui sommes juifs de naissance, nous ne faisons pas partie de ces « pécheurs » que sont les païens[i]. 16 Cependant, nous avons compris qu’on est déclaré juste devant Dieu, non parce qu’on accomplit les œuvres que commande la Loi, mais uniquement par la foi en Jésus-Christ. C’est pourquoi nous avons, nous aussi, placé notre confiance en Jésus-Christ pour être déclarés justes par la foi et non parce que nous aurions accompli ce que la Loi ordonne. Car personne ne sera déclaré juste devant Dieu[j] parce qu’il aura accompli ce qu’ordonne la Loi. 17 Mais si, en cherchant à être déclarés justes dans l’union avec Christ, nous avons montré par là même que nous étions des pécheurs comme les païens, cela signifie-t-il que Christ est complice du péché ? Loin de là ! 18 Car si je remets en vigueur le régime de la Loi que j’ai abandonné, alors je me place moi-même dans la situation d’un homme qui transgresse la Loi. 19 Car c’est par la Loi que je suis mort au régime de la Loi afin de vivre pour Dieu. En effet, je suis crucifié avec Christ. 20 Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi. Ma vie en tant qu’homme, je la vis maintenant dans la foi au Fils de Dieu qui, par amour pour moi, s’est livré à la mort à ma place. 21 Ainsi, je ne rejette pas la grâce de Dieu car si c’est l’obéissance à la Loi qui permet d’être déclaré juste, alors Christ est mort pour rien !

La preuve par l’Écriture

Par la Loi ou par la foi ?

O Galates insensés ! Qui vous a envoûtés ainsi ? Pourtant, la mort de Jésus-Christ sur la croix a été clairement dépeinte à vos yeux.

Je ne vous poserai qu’une seule question : A quel titre avez-vous reçu le Saint-Esprit ? Est-ce parce que vous avez accompli la Loi, ou parce que vous avez accueilli avec foi l’Evangile que vous avez entendu ? Manquez-vous à ce point d’intelligence ? Après avoir commencé par l’Esprit de Dieu, est-ce en comptant sur les ressources de l’homme livré à lui-même que vous allez parvenir à la perfection[k] ?

Avez-vous fait tant d’expériences pour rien[l] ? Si encore, c’était pour rien !

Voyons ! Lorsque Dieu vous donne son Esprit et qu’il accomplit parmi vous des miracles, le fait-il parce que vous obéissez à la Loi ou parce que vous accueillez avec foi l’Evangile que vous avez entendu, à la manière d’Abraham dont l’Ecriture déclare : Il a eu confiance en Dieu et Dieu, en portant sa foi à son crédit, l’a déclaré juste[m] ?

Les Juifs et les non-Juifs, enfants d’Abraham par la foi

Comprenez-le donc : seuls ceux qui placent leur confiance en Dieu sont les fils et les filles d’Abraham.

En fait, l’Ecriture prévoyait que Dieu déclarerait les non-Juifs justes s’ils avaient la foi. C’est pourquoi elle a annoncé par avance cette bonne nouvelle à Abraham : Tu seras une source de bénédictions pour tous les peuples[n]. Ainsi, tous ceux qui font confiance à Dieu, comme Abraham lui a fait confiance, ont part à la bénédiction avec lui.

10 En effet, ceux qui comptent sur leur obéissance à la Loi tombent sous le coup de la malédiction, car il est écrit : Maudit soit l’homme qui n’obéit pas continuellement à tout ce qui est écrit dans le livre de la Loi[o].

11 Il est d’ailleurs évident que personne ne sera déclaré juste devant Dieu grâce à son obéissance à la Loi, puisque l’Ecriture déclare : Le juste vivra grâce à la foi[p].

12 Or, le régime de la Loi ne fait pas dépendre de la foi la justice de l’homme devant Dieu. Au contraire, il obéit à cet autre principe : Celui qui appliquera ces commandements vivra grâce à cela[q].

13 Christ nous a libérés de la malédiction que la Loi faisait peser sur nous en prenant la malédiction sur lui, à notre place. Il est, en effet, écrit : Maudit est quiconque est pendu au gibet[r]. 14 Jésus-Christ l’a fait pour que, grâce à lui, la bénédiction d’Abraham s’étende aux non-Juifs et que nous recevions, par la foi, l’Esprit que Dieu avait promis.

La Loi et la promesse

15 Mes frères et sœurs, prenons un exemple de la vie ordinaire. Lorsqu’un homme a rédigé son testament[s] en bonne et due forme, personne ne peut l’annuler ou y ajouter quoi que ce soit.

16 Or, c’est à Abraham et à sa descendance que Dieu a fait ses promesses[t]. Il n’est pas dit : « et à ses descendances », comme s’il s’agissait de plusieurs lignées. A ta descendance ne désigne qu’une seule descendance, et c’est Christ. 17 Eh bien, je dis ceci : une alliance[u] a été conclue par Dieu en bonne et due forme à la manière d’un testament ; la Loi est survenue quatre cent trente ans plus tard[v] : elle ne peut donc pas annuler cette alliance et réduire par là même la promesse à néant.

18 En effet, si l’héritage du salut dépend de l’accomplissement de la Loi, il ne repose plus sur la promesse. Or, c’est bien par une promesse que Dieu a accordé sa faveur à Abraham.

19 Mais alors, pourquoi la Loi ? Elle a été ajoutée pour mettre en évidence la désobéissance des hommes à l’ordre divin, et le régime qu’elle a instauré devait rester en vigueur jusqu’à la venue de la descendance d’Abraham que la promesse concernait. Cette Loi a été promulguée par l’intermédiaire d’anges[w] et par le moyen d’un médiateur, Moïse. 20 Or s’il y a eu un médiateur, c’est qu’il y avait plus d’une partie en cause. Mais pour la promesse, Dieu seul est en cause[x].

21 La Loi irait-elle donc à l’encontre des promesses divines ?

Certainement pas ! Ah ! sans doute, si nous avions reçu une loi qui puisse procurer la vie aux hommes, alors nous pourrions obtenir d’être déclarés justes par Dieu sur la base de cette loi.

22 Mais voici le verdict de l’Ecriture : l’humanité entière se trouve prisonnière de sa culpabilité devant Dieu afin que le don promis par Dieu soit accordé aux croyants au moyen de leur foi en Jésus-Christ.

La foi et l’héritage des biens promis

23 Avant que soit instauré le régime de la foi, nous étions emprisonnés par la Loi et sous sa surveillance, dans l’attente du régime de la foi qui devait être révélée. 24 Ainsi, la Loi a été comme un gardien[y] chargé de nous conduire à Christ pour que nous soyons déclarés justes devant Dieu par la foi. 25 Mais depuis que le régime de la foi a été instauré, nous ne sommes plus soumis à ce gardien.

26 Car, par la foi en Jésus-Christ, vous êtes tous fils et filles de Dieu. 27 Car vous tous qui avez été baptisés pour Christ[z], vous vous êtes revêtus de Christ. 28 Il n’y a plus ni Juifs ni non-Juifs, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme[aa]. Unis à Jésus-Christ, vous êtes tous un. 29 Si vous lui appartenez, vous êtes la descendance d’Abraham et donc, aussi, les héritiers des biens que Dieu a promis à Abraham.

Adoptés par Dieu comme ses enfants

Voici ce que je veux dire. Aussi longtemps que l’héritier est un enfant, il ne se distingue en rien d’un esclave. Bien qu’il soit le propriétaire de tout le patrimoine, il reste soumis à l’autorité de tuteurs et d’intendants jusqu’au terme fixé par son père[ab].

Nous aussi, lorsque nous étions des enfants, nous étions de même asservis aux principes élémentaires qui régissent la vie dans ce monde[ac].

Mais, lorsque le moment fixé par Dieu est arrivé, il a envoyé son Fils, né d’une femme et placé par sa naissance sous le régime de la Loi, pour libérer ceux qui étaient soumis à ce régime. Il nous a ainsi permis d’être adoptés par Dieu comme ses fils et ses filles.

Puisque vous êtes bien ses fils et filles, Dieu a envoyé dans notre cœur l’Esprit de son Fils qui crie : Abba[ad], c’est-à-dire « Père ».

Ainsi donc, tu n’es plus esclave, mais fils ou fille, et, puisque tu es fils ou fille, tu es héritier des biens promis, grâce à Dieu.

Mais autrefois, vous ne connaissiez pas Dieu, c’est pourquoi vous serviez comme des esclaves des divinités qui, en réalité, ne sont pas des dieux. A présent, vous connaissez Dieu. Bien plus : Dieu vous a reconnus comme siens. Comment se peut-il alors que vous retourniez à ces principes élémentaires[ae] sans pouvoir ni valeur, pour en devenir à nouveau les esclaves ? 10 Vous observez les jours spéciaux, les nouvelles lunes, certaines saisons et certaines années[af] ! 11 Ah ! je crains fort que toute la peine que je me suis donnée pour vous ait été inutile.

La liberté de Christ et la vie par l’Esprit

Contre les adversaires de l’Evangile

Le souci de Paul pour les Galates

12 Mes frères et sœurs, je vous en supplie, devenez comme moi. Ne me suis-je pas moi-même rendu semblable à vous ?

Vous ne m’avez causé aucun tort. 13 Vous vous en souvenez, n’est-ce pas ? C’est une maladie qui m’a donné l’occasion de vous annoncer l’Evangile pour la première fois[ag]. 14 Vous auriez pu être tentés de me mépriser ou de me repousser à cause de mon infirmité. Mais vous ne l’avez pas fait ! Au contraire, vous m’avez accueilli comme si j’avais été un ange de Dieu, ou même Jésus-Christ en personne.

15 Qu’est devenu votre bonheur d’alors ? Car je l’atteste, si la chose avait été possible, vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner[ah]. 16 Suis-je donc maintenant devenu votre ennemi parce que je vous dis la vérité ?

17 Croyez-moi, ces gens-là[ai] déploient un grand zèle autour de vous, mais leurs intentions ne sont pas bonnes : ils veulent vous détacher de moi pour que vous soyez zélés pour eux. 18 C’est très beau de faire preuve de zèle pour une bonne cause, pourvu que ce soit de manière constante et non seulement lorsque je suis parmi vous, 19 mes enfants, pour qui j’endure une fois encore les douleurs de l’enfantement jusqu’à ce que Christ soit formé en vous[aj].

20 Je voudrais tellement être au milieu de vous en ce moment et vous parler sur un autre ton. Car je ne sais plus que penser à votre sujet.

Choisir entre l’alliance de l’esclavage et l’alliance de la liberté

21 Dites-moi, vous qui voulez vivre sous le régime de la Loi, ne comprenez-vous pas ce que déclare la Loi ? 22 Il y est écrit qu’Abraham a eu deux fils, l’un d’une esclave, et l’autre d’une femme libre[ak]. 23 Le fils de l’esclave a été conçu de manière purement humaine. Alors que le fils de la femme libre a été donné à Abraham en vertu d’une promesse divine[al].

24 Il y a là une analogie : ces deux femmes représentent deux alliances. L’une de ces alliances, conclue sur le mont Sinaï, donne naissance à des enfants esclaves, c’est Agar qui la représente. 25 Certes, cette « Agar Mont Sinaï » est en Arabie, mais elle correspond[am] à la Jérusalem[an] actuelle, car celle-ci vit dans l’esclavage[ao] avec tous ses enfants. 26 Mais la Jérusalem d’en haut est libre. C’est elle qui est notre mère. 27 Car il est écrit :

Réjouis-toi, femme stérile, toi qui n’as pas enfanté,
pousse des cris de joie,
toi qui ignores les douleurs de l’enfantement.
Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux
que ceux de la femme mariée[ap] .

28 Or vous, frères et sœurs, vous êtes les enfants de la promesse, comme Isaac.

29 Mais, autrefois, le fils conçu de manière simplement humaine persécutait le fils né par l’intervention de l’Esprit, et il en est de même aujourd’hui. 30 Or, que dit l’Ecriture ? Renvoie l’esclave avec son fils, car le fils de l’esclave n’aura aucune part à l’héritage avec le fils de la femme libre[aq].

31 Ainsi, mes frères et sœurs, nous ne sommes pas les enfants d’une esclave, mais de la femme libre.

Christ nous a rendus libres pour que nous connaissions la vraie liberté. C’est pourquoi tenez bon et ne vous mettez pas à nouveau sous le joug de l’esclavage.

La Loi ou la grâce

Moi, Paul, je vous le déclare : si vous vous faites circoncire, Christ ne vous sera plus d’aucune utilité. Et je l’affirme une fois encore : tout homme qui se fait circoncire est tenu d’accomplir la Loi tout entière. Vous qui cherchez à être déclarés justes par Dieu en accomplissant la Loi, vous êtes séparés de Christ : vous n’êtes plus sous le régime de la grâce.

Quant à nous, notre espérance, c’est d’être déclarés justes[ar] devant Dieu au moyen de la foi. Telle est la ferme attente que l’Esprit fait naître en nous. Car pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ, ce qui importe, ce n’est pas d’être circoncis ou incirconcis, c’est d’avoir la foi, une foi qui agit par amour.

Vous couriez si bien ! Qui vous a détournés de l’obéissance à la vérité ?

Une telle influence ne vient en tout cas pas de celui qui vous a appelés. « Il suffit d’un peu de levain pour faire lever toute la pâte[as] » ? 10 Pour moi, voici l’assurance que j’ai à votre sujet à cause du Seigneur : vous ne penserez pas autrement que moi. Mais celui qui jette le trouble parmi vous, quel qu’il soit, recevra son châtiment. 11 En ce qui me concerne, frères et sœurs, si je prêchais encore la nécessité de se faire circoncire, pourquoi continuerait-on encore à me persécuter ? Car alors, le message de la mort de Christ en croix n’aurait plus rien qui puisse susciter l’opposition. 12 Ah ! Qu’ils se mutilent donc complètement, ceux qui sèment le désordre parmi vous[at] !

Footnotes

  1. 1.6 Ceux qui prêchaient cet « autre Evangile » exigeaient, en plus de la foi en Christ, le respect de la Loi juive (circoncision, obéissance aux commandements, moraux et rituels, séparation d’avec les non-Juifs).
  2. 1.8 Litt. anathème. Dans la communauté juive, celui qui était anathème n’avait plus le droit d’enseigner. Ce qui était anathème ne devait plus être touché par personne. Ceux que l’apôtre déclare anathèmes sont donc livrés à la colère de Dieu et à son jugement (voir 1 Co 16.22 ; Rm 9.3 où le même mot apparaît).
  3. 1.17 Région au sud et à l’est du territoire israélite correspondant au royaume des Nabatéens (voir note 2 Co 11.32). Beaucoup de Juifs y vivaient. Paul, conformément à son apostolat, a annoncé l’Evangile à ses compatriotes. C’est ce qui a justifié l’action du roi Arétas contre lui (2 Co 11.32).
  4. 1.19 Jacques, frère de Jésus, était l’un des principaux responsables de l’Eglise de Jérusalem.
  5. 1.19 Autre traduction : je n’ai vu aucun autre apôtre, mais j’ai seulement vu Jacques, le frère du Seigneur.
  6. 2.1 Selon plusieurs, il s’agirait du voyage mentionné en Ac 11.30 et 12.25 autour de l’an 46. D’autres pensent qu’il s’agirait du voyage mentionné en Ac 15. Barnabas : un lévite converti, originaire de l’île de Chypre (Ac 4.36), qui a accompagné Paul lors de son premier voyage missionnaire. Tite : un chrétien d’origine non juive auquel Paul écrira une lettre vers la fin de sa vie.
  7. 2.11 Antioche de Syrie (voir Ac 11.19-26).
  8. 2.12 Autre traduction : il craignait les Juifs. La Loi interdisait aux Juifs de manger avec des non-Juifs ; or, la cène se prenait au cours d’un repas. Pour ne pas scandaliser les judaïsants, Pierre s’est plié à leurs exigences et n’a donc plus mangé (ni probablement pris la cène) avec des chrétiens issus du paganisme.
  9. 2.15 Les Juifs traitaient tous les païens de pécheurs.
  10. 2.16 Ps 143.2.
  11. 3.3 Autre traduction : est-ce en vous remettant à des rites extérieurs que vous allez finir maintenant ?
  12. 3.4 Autre traduction : avez-vous tant souffert pour rien ? Il s’agirait alors des persécutions endurées par les Galates.
  13. 3.6 Gn 15.6.
  14. 3.8 Gn 12.3.
  15. 3.10 Dt 27.26 cité selon l’ancienne version grecque.
  16. 3.11 Ha 2.4. D’autres comprennent : celui qui est juste par la foi, vivra.
  17. 3.12 Lv 18.5.
  18. 3.13 Dt 21.23.
  19. 3.15 Jeu de mots : testament, mais aussi alliance.
  20. 3.16 Gn 12.7.
  21. 3.17 Le même mot grec signifie à la fois alliance et testament.
  22. 3.17 Durée indiquée par l’Exode (Ex 12.40) pour le séjour des Israélites en Egypte.
  23. 3.19 Voir Ac 7.38, 53 ; Hé 2.2.
  24. 3.20 Autre traduction : or s’il y a eu un médiateur, il a été le représentant de plusieurs, mais Dieu est unique.
  25. 3.24 Un pédagogue. En Grèce, le pédagogue était soit un précepteur, soit l’esclave chargé de surveiller les enfants et de les mener à l’école (comparer 1 Co 4.15). Tel a été le rôle de la Loi.
  26. 3.27 Voir note Rm 6.3.
  27. 3.28 Paul fait peut-être allusion à Gn 1.27 où il est question de la création de l’être humain, homme et femme.
  28. 4.2 En Grèce, c’était le père qui fixait l’âge de la majorité pour son fils, selon son jugement.
  29. 4.3 Selon certains, il s’agit des forces spirituelles mauvaises qui asservissent l’homme avant sa conversion. Selon d’autres, Paul désigne par cette expression les règles élémentaires que s’imposaient certains païens et qui étaient comparables à la circoncision, aux fêtes et aux abstinences chez les Juifs (voir v. 9-10).
  30. 4.6 Mot araméen signifiant : cher père (voir Rm 8.15).
  31. 4.9 Voir v. 3 et note.
  32. 4.10 Allusion à des fêtes juives liées à des dates particulières – à moins qu’il s’agisse de fêtes païennes vouées au culte des astres (voir Rm 14.5 ; Col 2.16-23).
  33. 4.13 Si les Eglises de la Galatie sont celles que Paul a fondées lors de son premier voyage missionnaire (voir Introduction), selon les Actes des Apôtres, l’apôtre est repassé deux fois par les différentes villes de la Galatie : à l’aller et au retour. Lors du premier passage, il était malade.
  34. 4.15 Ce verset donne à penser que l’infirmité dont il est question au v. 14 est une maladie des yeux, ce qui expliquerait aussi 6.11. Il est possible que l’apôtre fasse allusion à cette infirmité en 2 Co 12.7, lorsqu’il parle d’une écharde dans sa chair.
  35. 4.17 C’est-à-dire les judaïsants qui sont passés dans les Eglises de la Galatie après le départ de Paul pour prêcher la nécessité d’observer la Loi.
  36. 4.19 Autre traduction : jusqu’à ce que la ressemblance à Christ soit manifeste parmi vous.
  37. 4.22 Voir Gn 16.15 ; 21.2.
  38. 4.23 Voir Gn 17.16 ; 18.10.
  39. 4.25 Certains manuscrits ont : 25 Le Sinaï est, en effet, une montagne d’Arabie et il correspond …
  40. 4.25 C’est-à-dire le judaïsme.
  41. 4.25 De la Loi.
  42. 4.27 Es 54.1.
  43. 4.30 Gn 21.9-10.
  44. 5.5 Ce n’est que lors du jugement dernier que le croyant sera officiellement et publiquement acquitté, déclaré juste (comparer Rm 8.22-24 ; 1 Co 4.3-5 ; 2 Tm 4.8).
  45. 5.9 Proverbe cité aussi en 1 Co 5.6.
  46. 5.12 Allusion possible à la castration, rite pratiqué dans la Galatie en liaison avec le culte de la déesse Cybèle.