Le déferlement de l’invasion

Sonnez du cor |dans les murs de Sion,

donnez l’alarme |sur ma sainte montagne !
Tremblez, vous tous, |habitants du pays,
car il arrive |le jour de l’Eternel,
il est tout proche !
C’est un jour de ténèbres, |un jour d’obscurité.
C’est un jour de nuages |et de nuées épaisses.
Comme l’aurore |qui se répand sur les montagnes,
voici un peuple |très nombreux et puissant.
Il n’y en a pas eu de semblable |par le passé,
et après lui, |il n’y en aura plus[a]
dans les générations les plus lointaines.

Un feu dévore devant lui
et la flamme consume |derrière lui.
Avant qu’il ne le foule, |le pays s’étendait |comme un jardin d’Eden[b],
mais après son passage |ce n’est plus qu’un désert |tout entier dévasté ;
non, rien ne lui échappe.
On dirait, à les voir, |des chevaux qui s’élancent ;
ils courent comme des chevaux d’attelage.
Les voilà qui bondissent
dans un fracas semblable |à celui de chars cahotant |au sommet des montagnes.
C’est le crépitement |d’une flamme de feu
qui dévore le chaume.
Et c’est comme un peuple puissant
en ordre de bataille.
Et à cause de lui, |les peuples sont saisis d’angoisse,
tous les visages |pâlissent de frayeur.
Les voilà qui se précipitent |comme de vrais guerriers,
et, comme des soldats, |ils escaladent la muraille.
Chacun va son chemin
sans dévier de sa route,
oui, sans se bousculer : |les uns les autres
ils vont chacun sur son chemin.
Ils se ruent à travers les projectiles[c],
rien n’interrompt leur marche.
Dans la ville, ils se précipitent,
ils courent sur les murs,
ils escaladent les maisons,
passent par les fenêtres, |tout comme des voleurs.

10 La terre tremble devant eux,
le ciel est ébranlé,
le soleil et la lune |sont plongés dans l’obscurité.
Les astres perdent leur éclat,
11 tandis que l’Eternel |fait retentir sa voix |en tête de ses troupes,
son camp est tellement nombreux
et il est si puissant |celui qui exécute sa parole !
Le jour de l’Eternel est grand
et terrible à l’extrême !
Qui pourra l’endurer ?

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Footnotes

  1. 2.2 Selon certains, il s’agirait toujours, au chapitre 2, d’une invasion de sauterelles, soit de la même que celle du chapitre 1 soit d’une autre. Selon d’autres, le chapitre 2 décrirait une invasion militaire dont les sauterelles n’étaient qu’un signe avant-coureur (voir v. 20 et note).
  2. 2.3 Voir Gn 2.8-9 ; Ez 36.35.
  3. 2.8 les projectiles. Autre traduction : le canal de Siloé.